Des drones de la gendarmerie nationale pour surveiller la zone économique de Jarry durant les vacances
La préfecture de Guadeloupe a annoncé la mise en place de dispositifs renforcés de contrôles, notamment sur Jarry, à Baie-Mahault, durant les deux prochains mois. Des drones survoleront la zone industrielle pendant les vacances.
Guadeloupe La 1ère • Publié le 5 juillet 2023 à 11h05
La zone de Jarry, à Baie-Mahault, sera sous étroite surveillance, durant les mois de juillet et août, a annoncé la préfecture de Guadeloupe par voie de communiqué.
Une décision prise en raison de la concentration de commerces et d’établissements de nuit au sein du poumon économique de la Guadeloupe. Un environnement qui « engendre une délinquance d’appropriation et parfois un usage décomplexé des armes à proximité des lieux de sortie » indique la préfecture.
Cette zone, selon l’Etat « génère aussi de nombreux comportements routiers dangereux notamment en fin de soirée et début de nuit ».
Ainsi, face à l’absence de vidéoprotection efficiente, les services de l’Etat annoncent des dispositifs renforcés de contrôles « notamment des sites potentiellement générateurs de délinquance et de comportements dangereux ». Des mesures qui seront mises en place par la gendarmerie nationale. Les forces de l’ordre qui feront donc usage de drones pour mener à bien leurs missions.
Une mesure controversée
Le décret sur l’utilisation des drones équipés de caméras par les forces de sécurité, notamment pour le maintien de l’ordre ou la surveillance des frontières, a été publié, jeudi 20 avril 2023, auJournal officiel. Plus d’un an après le vote de la loi. Un projet qui ne faisait pas l’unanimité.
Le texte autorise l’utilisation de drones par les policiers, gendarmes, douaniers ou militaires, dans certains cas pour « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés », pour « la sécurité des rassemblements » sur la voie publique, ainsi qu’en « appui » des agents « au sol » « en vue de leur permettre de maintenir ou de rétablir l’ordre public ».
La loi sur la responsabilité pénale et la sécurité intérieure, qui avait été adoptée en décembre 2022, avait réintroduit plusieurs mesures controversées de la loi « sécurité globale », retoquées par le Conseil constitutionnel en 2021.
En mai dernier, le juge des référés du Conseil d’État a validé l’emploi de drones équipés de caméras par les forces de l’ordre, estimant dans son ordonnance qu’il « n’existe pas de doute sérieux sur la légalité » du décret publié en avril permettant leur utilisation.
La plus haute juridiction administrative avait été saisie d’un référé de l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico) lui demandant de suspendre en urgence ce décret, en vertu duquel des préfets avaient notamment autorisé le survol des cortèges du 1er mai.