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Haute-Saône : des collégiens de Faverney se mettent dans la peau des gendarmes le temps d’une journée

De Charlotte Schuhmacher

Jeudi 16 mai 2024 à 16:05

20 élèves du collège Pergaud à Faverney en Haute-Saône ont vécu une journée un peu particulière jeudi 16 mai. Ils ont participé à une fausse enquête, créée de toute pièce par les gendarmes, venus initialement leur présenter leur métier. Un moyen ludique de susciter des vocations.

Des élèves de la classe défense et sécurité globales (CDSG) du collège Pergaud à Faverney, travaillent avec les gendarmes pour résoudre une enquête © Radio France – Charlotte Schuhmacher

En se rendant au collège Pergaud de Faverney ce matin là, les 20 élèves de la classe défense et sécurité globales (CDSG) n’auraient pas pu imaginer la journée qui les attendait. Seulement prévenus que des gendarmes allaient passer le jeudi avec eux, ils se sont finalement retrouvés à devoir résoudre une enquête, organisée depuis plusieurs semaines par les forces de l’ordre. Une façon plus amusante de présenter leur métier et pourquoi pas, donner envie à ces jeunes de rejoindre les rangs de la gendarmerie.

Une enquête à résoudre

Tout commence à 8h, dans la cour de l’école. Les gendarmes se présentent aux jeunes. Un élève se joint alors au groupe en expliquant qu’il se sent mal et qu’il attend son papa, censé venir le chercher depuis un moment maintenant. Les jeunes et les gendarmes sortent de l’école pour attendre, ensemble, le parent. Une voiture arrive alors au loin, semble-t-il le véhicule du père de l’élève. Au volant, il s’agit en fait d’un inconnu, en état d’ébriété avancé. Sous les yeux des élèves, d’abord dans l’incompréhension, les gendarmes s’avancent pour le contrôler. L’homme redémarre la voiture, refusant de se soumettre aux questions.

Les gendarmes expliquent alors aux jeunes, que cela va être à eux de résoudre l’enquête. Celle ci commence à la brigade, par la création d’un portrait robot du mystérieux conducteur. Plusieurs questions se posent alors. Où est le papa de leur camarade ? Qui est cet homme qui était au volant de sa voiture ? L’analyse de la plaque d’immatriculation confirmera que le véhicule n’est pas volé mais appartient bel et bien au père de l’élève. Le conducteur, ivre, est finalement retrouvé à bord de la voiture, dans la cour de l’ancienne abbaye de Fontenay, où travaille le papa disparu. Il est ramené à la brigade et placé en cellule de dégrisement.

Le petit groupe d’enquêteurs se presse alors dans la cour de l’ancienne abbaye. Là-bas, des agents de l’identification criminelle les attendent et ensemble, ils inspectent la voiture. Produits utilisés, techniques et gestes à adopter… tout est expliqué aux élèves. Ils se répartissent ensuite en plusieurs groupes pour retrouver des indices, dispatchés dans l’abbaye, pour tenter de comprendre ce qu’il est arrivé au papa de leur camarade, et surtout pourquoi.

Les agents de l’identification criminelle sont également présents pour présenter leur métier aux jeunes © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Les agents de l’identification criminelle sont également présents pour présenter leur métier aux jeunes © Radio France – Charlotte Schuhmacher

« J’ai encore plus envie de faire ce métier maintenant ! »

Tous ces jeunes ont déjà une appétence plus ou moins prononcée pour les métiers de la gendarmerie. Lola, par exemple, apprécie beaucoup sa journée, dans la peau d’une véritable enquêtrice« Je viens de trouver un indice ! Un mystérieux coffre où il semble y avoir un trésor à l’intérieur. Je m’amuse vraiment beaucoup, c’est passionnant d’enquêter ! » À côté d’elle, son camarade Mylane hoche la tête. « Depuis tout petit, je veux faire ce métier. Là, c’est vraiment trop bien de pouvoir vivre à 100% une journée comme eux. »

Dès qu’un groupe trouve un indice, il le note sur un tableau installé au cœur de l’ancienne abbaye. Les jeunes mettent en application une consigne très importante, donnée par les gendarmes depuis le début de la journée : « la communication entre vous est très importante. C’est ensemble que vous allez pouvoir résoudre l’enquête. » Après une pause déjeuner bien méritée, les élèves repartent à la chasse aux indices.

Le papa de leur camarade est finalement retrouvé vers 15h30 dans une cave de l’abbaye. Le mobile du kidnapping est ensuite dévoilé : la victime est marié avec une juge. Le principal suspect, arrêté dans la matinée, voulait faire pression sur elle, à travers son mari, à quelques jours d’une audience importante qui concernait des amis à lui.

Les jeunes découvrent une canne à pêche au bord de l’eau… véritable indice ou piège des gendarmes ? © Radio France – Charlotte Schuhmache
Ces jeunes remplissent eux-mêmes la fiche de scellé, après la découverte d’un indice, une canne à pêche abandonnée © Radio France – Charlotte Schuhmacher

Présenter le métier de gendarme et susciter des vocations

C’est la deuxième année qu’une telle opération est organisée par les gendarmes de Haute-Saône. L’an passé, ce sont les collégiens de Jussey qui ont été sollicité pour aider les forces de l’ordre à résoudre une affaire criminelle. « L’objectif de ces journées, c’est d’ouvrir les portes de la gendarmerie, mais les ouvrir différemment, explique le colonel Thierry Crampé, commandant du groupement de gendarmerie de la Haute-Saône. Aujourd’hui, les jeunes sont vraiment dans la peau des gendarmes et découvrent toutes les facettes de leur métier. Si on peut en plus leur donner envie d’être gendarme… c’est parfait ! Le tout, de façon ludique et pédagogique. »

L’enquête au sein de l’ancienne abbaye de Faverney

Les jeunes commencent tout d’abord par faire le portrait robot du suspect, aperçu au volant de la voiture du disparu © Radio France – Charlotte Schuhmache
Le suspect a été retrouvé, il est placé en cellule de dégrisement sous les yeux des élèves © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Les jeunes arrivent dans la cour de l’ancienne abbaye, où a été retrouvée la voiture de l’homme disparu © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Les agents de l’identification criminelle sont également présents pour présenter leur métier aux jeunes © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Les agents de l’identification criminelle sont également présents pour montrer leur métier aux jeunes © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Le temps d’une journée, 20 élèves de la classe défense et sécurité globales de Faverney se sont mis dans la peau des gendarmes © Radio France – Charlotte Schuhmacher
Une fois les indices trouvés, ils sont notés sur un tableau pour que les groupes voient les avancées de chacun © Radio France – Charlotte Schuhmacher

Source : www.francebleu.fr

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