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Dans le Loiret, prévention et contrôles renforcés après deux accidents de chasse survenus coup sur coup

Publié le 15/10/2023 à 19h15

Dans le Loiret, prévention et contrôles renforcés après deux accidents de chasse survenus coup sur coup

Les contrôles sont menés conjointement par la Fédération de chasse, l’Office français de la biodiversité et la gendarmerie. © La République du Centre

Deux personnes ont été blessées lors d’accidents de chasse survenus dimanche 8 octobre, dans le Loiret. Gendarmerie, Office français de la biodiversité et Fédération départementale des chasseurs ont depuis renforcé les contrôles afin de s’assurer que bonnes pratiques et réglementation sont appliquées.

Un dimanche matin dans les champs, entre Meung-sur-Loire et Épieds-en-Beauce. Les chasseurs sont de sortie. Les autorités aussi.

Dimanche 15 octobre, la gendarmerie de Meung-sur-Loire, l’Office français de la biodiversité (OFB) et la Fédération départementale des chasseurs, ont procédé à des contrôles pour s’assurer que la réglementation et les bonnes pratiques encadrant la chasse étaient bien appliquées.

Une pratique très « encadrée »

Une opération « autant de prévention que de contrôle » alors que deux accidents de chasse sont survenus une semaine plus tôt, le même week-end, dans le secteur.

« Contrairement à ce que beaucoup pensent, la chasse est particulièrement encadrée », rappelle Pascal Bourand, chef d’unité au sein de l’OFB.

Et si « globalement, les règles sont bien respectées », il y a toujours « des comportements à la marge, comme pour n’importe quelle pratique « humaine » ».

Observés au loin

Avec ses jumelles, l’agent observe au loin les chasseurs et scrute leurs moindres faits et gestes. Un chasseur se débarrasse-t-il en douce, à la vue des autorités, d’un gibier qu’il n’avait pas le droit de prélever (il est obligatoire de respecter des quotas suivant les espèces) ? A-t-il à ses côtés un chien avec lequel il n’est pas autorisé de chasser ? Tient-il son fusil correctement ?

Trois chasseurs contrôlés (et en règle), dimanche 15 octobre.

Arme déchargée, documents en poche…

« Là, par exemple, l’arme est tenue d’une façon qui laisse suggérer qu’à tout moment, un tir peut être effectué », analyse Pascal Bourand. « Saut que la voie ferrée est située juste en face, et qu’il est donc proscrit de tirer. »

On va donc s’assurer que le chasseur analyse correctement son environnement, préalable nécessaire avant tout tir.

Ce sera le cas du chasseur observé.

D’autres, en apparence plus « intrépides », interpellent les autorités. Sur une route départementale en direction de Huisseau-sur-Mauves, un homme qui circule à vélo, bottes en caoutchouc aux pieds, transporte avec lui son fusil… enroulé dans du tissu et accroché le long du deux-roues. Une façon de transporter une arme qui n’est pas formellement proscrite… à condition, évidemment, qu’elle soit déchargée.

De façon générale, les chasseurs contrôlés doivent se présenter aux autorités avec une arme déchargée et « ouverte », comme ici.

« C’est le cas », contrôlent les trois agents de l’OFB, de la Fédération et de la gendarmerie, après avoir arrêté le cycliste.

Aucune infraction constatée

En plus des bonnes pratiques, les agents s’assurent également que les chasseurs sont en règle, c’est-à-dire munis de leur permis de chasse, d’un permis annuel valide mais aussi de leur attestation d’assurance. « Trois documents qu’ils doivent avoir en permanence avec eux lorsqu’ils chassent ».

Ce dimanche, aucune infraction n’a été constatée lors des contrôles, de l’ordre d’une quinzaine effectués pour les trois agents que nous avons suivis.

Sarah Bourletias

Source : www.larep.fr

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