Côte d’Or : une cérémonie est organisée vendredi 8 novembre pour le gendarme qui s’est suicidé
Grégory Girard, originaire de Bourgogne, s’est suicidé sur son lieu de travail, à la brigade de Saint Amand Montrond dans le Cher. Sa famille a déposé plainte pour harcèlement moral.
© capture d’écran de L’Echo du Berry Le gendarme Grégory Girard, originaire de Côte d’Or, s’est suicidé sur son lieu de travail, à la brigade de Saint Amand Montrond dans le Cher. Sa famille a déposé plainte pour harcèlement moral.
L’inspection générale de la Gendarmerie nationale mène l’enquête sur les éventuelles pressions subies par le lieutenant Girard. Le jeune homme avait été convoqué par son commandant le matin de son suicide. Des reproches lui auraient été faits ses résultats et ses congés auraient été remis en cause. « La famille ne voit pas d’autre explication à ce geste qu’une souffrance professionnelle », a déclaré Vincent Bonnefoy, procureur de la République de Bourges.
Suicide d’un gendarme : l’IGGN est arrivée hier
L’enquête sur les raisons qui ont pu pousser le lieutenant de gendarmerie de trente ans à se suicider devrait débuter aujourd’hui.
L’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), chargée de cette enquête par le parquet de Bourges, est arrivée dans le Cher hier soir. Les premières auditions devraient être prises dès ce matin.
Analyser la lettreCette enquête est la conséquence de la plainte de la famille du jeune officier pour harcèlement moral. Ces gendarmes spécialisés dans les enquêtes sur la gendarmerie devront notamment analyser la lettre laissée par Grégory Girard, commandant de la communauté de brigades de Saint-Amand-Montrond qui s’est tiré une balle dans la tête avec son arme de service, dans son bureau et en uniforme, le 1er novembre.
L’enquête ne sera pas facile. Le contexte professionnel est-il la seule raison de ce geste ? Par ailleurs, le commandement des deux capitaines en charge de la compagnie saint-amandoise est-il un harcèlement moral au sens de la loi ou a-t-il été ressenti ainsi par la victime ?
Les auditions des hommes et de ses collègues officiers permettront aux enquêteurs d’en savoir plus.
G.J
Le gendarme qui s’est tué était originaire de Côte-d’Or
L’officier de gendarmerie de Saint-Amand-Montrond (Cher), mort après s’être tiré une balle dans la tête avec son arme de service, est originaire de Saint-Martin-de-la-Mer.
L’homme, célibataire, sans enfant, était originaire du hameau de Conforgien, qui dépend de la commune de Saint-Martin-de-la-Mer. Né en 1983 à Saulieu, il avait grandi dans le canton de Liernais, avant de faire une partie de ses études à Dijon et de passer deux ans de formation à l’école des officiers de Melun.
Sa mort a entraîné une vive émotion, aussi bien dans le Cher qu’en Côte-d’Or (voir encadré ci-dessous). L’association Gendarmes et citoyens a fait état, dans un communiqué publié sur son site et sur sa page Facebook, d’une lettre laissée par l’officier, dans laquelle il expliquerait la raison de son suicide. Cette publication a fait l’objet de plusieurs centaines de commentaires. « Nombre d’entre eux émanaient de gendarmes, dont certains ayant travaillé avec le lieutenant Girard. Beaucoup de personnes ont rendu hommage à la personnalité du lieutenant », écrivent nos confrères du journal Le Berry.
La famille porte plainte
« Une enquête “en recherche des causes de la mort” a été ouverte par le parquet de Bourges », précise Le Berry. « Elle doit déterminer les raisons qui l’ont conduit à se suicider. Une enquête interne va être également menée par l’inspection technique de la gendarmerie nationale. »
L’autopsie du jeune homme, qui a eu lieu hier, a confirmé la thèse du suicide. La famille a été entendue par la section de recherches de la gendarmerie de Bourges et par le procureur de la République de Bourges. Selon nos informations, la famille aurait porté plainte pour harcèlement moral. Le procureur disposerait d’éléments selon lesquels le geste de Grégory Girard « ne serait pas étranger à son contexte professionnel ». Néanmoins, il a indiqué au journal Le Berry que l’enquête devra déterminer si le délit de harcèlement moral a bien été constitué ou non.