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« Cold cases » : au moins 104 dossiers ont été remontés par la police au nouveau pôle judiciaire dédié aux affaires non élucidées

Ces 104 dossiers ont été sélectionnés en fonction de « l’ancienneté des faits » et du « risque qu’ils tombent dans la prescription », a appris franceinfo mardi. 

Margaux Stive – franceinfo

Radio France

Publié le 17/05/2022 22:04 Mis à jour le 18/05/2022 11:27 Temps de lecture : 2 min.

Des documents relatifs à une affaire, au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Cergy-Pontoise, au nord-ouest de Paris, le 26 janvier 2021.
Des documents relatifs à une affaire, au pôle judiciaire de la gendarmerie nationale à Cergy-Pontoise, au nord-ouest de Paris, le 26 janvier 2021.  (MARTIN BUREAU / AFP)

Officiellement mis en place le 1er mars 2022 à Nanterre (Hauts-de-Seine), le pôle judiciaire national dédié aux « cold cases », ces affaires non élucidées, sélectionne en ce moment les affaires qu’il va récupérer. Selon les informations de franceinfo et du Parisien/Aujourd’hui en France, mardi 17 mai, la police nationale a déjà fait remonter 98 dossiers à Nanterre. À ceux-ci s’ajoutent six dossiers proposés par la brigade criminelle de la préfecture de police de Paris, a appris franceinfo mercredi 18 mai. Il reste à ajouter à ce chiffre les dossiers remontés par la gendarmerie. Mais pour l’heure, déjà 104 dossiers ont été soumis.

C’est une nouvelle étape dans la constitution de ce pôle très attendu par les familles des victimes. Les 98 dossiers ont été sélectionnés en fonction de « l’ancienneté des faits » et du « risque qu’ils tombent dans la prescription », explique Franck Dannerolle, le chef de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), référent sur les « cold cases » en France. « La sérialité avérée ou fortement suspectés des faits », « certains modes opératoires particulièrement violents », ou encore « la victimologie de certaines victimes comme les enfants » ont fait l’objet d’une « attention particulière » pour effectuer cette sélection.

Accélération de la résolution des affaires

Le patron de l’OCRVP se réjouit par ailleurs de la création par ce pôle judiciaire d’un nouvel outil juridique qui doit permettre aux enquêteurs de « continuer à affiner le parcours » criminel suspecté d’individus, « même s’ils sont en prison ». Jusqu’ici ils ne pouvaient travailler qu’à partir de crimes précis, comme un meurtre ou un viol, à un moment et un endroit précis. Avec ce nouvel outil, ils pourront désormais faire le chemin inverse en partant du parcours d’un individu suspecté d’avoir pu commettre plusieurs crimes. « Il n’y avait pas de cadre juridique spécifique », précise Franck Dannerolle. « Une fois que l’enquête sur les faits était terminée, on ne pouvait plus travailler sur eux. »

Avec ce nouvel outil dont le pôle judiciaire de Nanterre aura la compétence exclusive, les enquêteurs espèrent donc accélérer la résolution de certaines affaires non élucidées. Cette idée était soutenue et demandée depuis des décennies par des associations de familles de victimes et par des avocats spécialisés dans les « cold cases », en particulier par Didier Seban et Corinne Herrmann, notamment connus pour défendre le père d’Estelle Mouzin, dont le tueur en série Michel Fourniret a reconnu le meurtre.

Source : www.francetvinfo.fr

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