« C’était trop bien »: ces jeunes volontaires racontent leur expérience du service national universel au Pradet
Plus de 150 jeunes volontaires au service national universel ont effectué leur stage de cohésion au Pradet pendant quinze jours. À quelques heures de leur départ, ils ont raconté leur expérience.
Fanny Roca
Publié le 28/02/2022 à 16:15, mis à jour le 28/02/2022 à 14:33
Posé au-dessus de la Méditerranée, le Mas de l’Artaude a retrouvé son calme. Les 156 jeunes pensionnaires, âgés de 15 à 17 ans, accueillis dans ce centre d’hébergement collectif du Pradet, ont bouclé leur sac et passé pour la dernière fois le petit portail vert, vendredi.
Non sans se retourner une dernière fois sur leur aventure: un stage de cohésion de deux semaines dans le cadre du service national universel (SNU).
Fanta boitille. Elle s’est tordu la cheville lors de l’activité VTT. L’Avignonnaise grimace et se marre en même temps: « C’était tellement ridicule, cet épisode! » Hormis cette péripétie, la lycéenne de 16 ans ne trouve rien à redire sur son expérience varoise.
« Personne plus haut que l’autre »
« Quand ma prof d’enseignement moral et civique m’en a parlé, ça m’a donné envie, raconte-t-elle. Mais juste avant de partir, j’avais super-peur. »
Et au final, « c’était trop bien, vraiment trop bien! Comme je ne voyage pas souvent, jamais même, ça m’a permis de découvrir d’autres horizons. Et on a appris des tonnes de choses. Par exemple, l’intervention des militaires, j’ai adoré. Pourtant, ce n’est vraiment pas le métier que je veux faire, mais ils nous ont parlé de tout ».
La joyeuse jeune femme, pipelette comme tout, s’est aussi fait plein d’amis. Dans sa compagnie D13, et au-delà.
C’est pareil pour Abdelhakim, membre de la maisonnée C11. « Je ne connaissais personne, indique le jeune Aixois, et j’ai fait de très bonnes rencontres. »
Quant à ces deux semaines, même s’il a fallu se lever tous les jours à 6h30 et se passer de son téléphone portable, confisqué la majeure partie du temps, « c’était une très bonne expérience. Même si on était tous différents, il y a eu une super cohésion entre nous. On était tous là, avec le même uniforme, personne n’était plus haut que l’autre ».
C’était aussi la première fois qu’Abdelhakim mettait les pieds dans le Var, « et j’ai apprécié ». Il tourne la tête vers le soleil qui se couche: « Se lever et voir ça, franchement, c’est magnifique. »
Pour Geoffrey, en revanche, participer au SNU n’avait vraiment rien d’évident, au départ… « J’appréhendais un peu ce séjour, parce que j’ai été forcé. Merci maman! », rigole le jeune homme. « Mais ici, j’ai oublié ma solitude. Et j’ai fait un pas de géant vers mon avenir de citoyen. »
Quant à Mohamed, « stressé à l’idée de sortir de [sa] zone de confort », il ne regrette rien, à part peut-être « le module posidonie, qui m’a moins intéressé ». Et repart avec « deux maîtres-mots » dans ses valises: « cohésion et respect ».
Venu entendre leurs impressions, leur remettre un diplôme et leur souhaiter bon vent, le préfet du Var Evence Richard leur a adressé quelques mots avant qu’ils ne reprennent leur vie d’avant: « Que ces souvenirs et ce que vous avez vécu durant ce séjour continuent à vous animer. La jeunesse que vous incarnez, pleine de valeurs et d’enthousiasme, c’est l’avenir de notre pays. »
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