Cazeneuve maintient les augmentations d’effectifs de police et de gendarmerie
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a assuré que le gouvernement maintiendrait « ses engagements en matière d?augmentation des effectifs de police et de gendarmerie », vendredi lors d’un déplacement à Saint-Dizier (Haute-Marne).
« Manuel Valls a indiqué que nous maintiendrions les engagements pris en matière augmentation des effectifs de police et de gendarmerie en dépit des efforts qui devront être faits pour redresser nos comptes », a-t-il affirmé lors d’un point presse à l’issue d’une visite au commissariat du quartier du Vert-Bois à Saint-Dizier, classé ZSP depuis 2012.
« Les citoyens attendent que l’Etat les protège et il faut que les engagements pris soient poursuivis. Entre 2007 et 2012 13.7000 postes ont été supprimés, nous nous en créons », a-t-il insisté.
A son arrivée à la mairie de Saint-Dizier, Bernard Cazeneuve a été accueilli par une dizaine de militants PCF et Front de Gauche dont des conseillers municipaux, qui l’ont bruyamment conspué aux cris de « Honte à Hollande! gouvernement de droite! menteur! ».
« Il faut opposer à cela la placidité de ceux qui ont fait du respect leur boussole », a réagi le ministre lors d’une prise de parole où il a vanté les mérites des zones de sécurité prioritaire.
« Les 80 ZSP doivent être expertisées de manière à ce qu’elles donnent les résultats souhaités par mon prédécesseur », a estimé le ministre.
Depuis le classement du quartier sensible du Vert-Bois en ZSP en novembre 2012, les violences urbaines ont baissé de 25%, les violences aux personnes de 4,7% ainsi que les trafics qui ont reculé de 16,7%, selon les chiffres fournis par le ministère.
En octobre 2007, le quartier du Vert-Bois avait connu une nuit d’émeute particulièrement violente avec l’incendie de 60 véhicules et de trois bâtiments dont la MJC et l’office public HLM.
Jugés par le tribunal correctionnel de Chaumont en juin 2010, huit émeutiers avaient été condamnés à des peines de six mois à quatre ans ferme. Un mois plus tard, sept autres jeunes hommes, mineurs au moment des faits, avaient écopé de peines de six mois avec sursis à neuf mois ferme devant le tribunal pour enfants.