Une mobilisation se met en place à Cazals : une pétition est lancée contre la menace de fermeture de la gendarmerie. Après les écoles, le démantèlement du service public semble se poursuivre. Il en est de même pour la gendarmerie de Salviac (lire notre édition du 5 avril). Une des deux gendarmeries doit fermer au grand désarroi des habitants ; celle de Saint-Germain-du-Bel-Air se trouve, elle aussi, sur la sellette (lire page suivante les explications de la gendarmerie sur l’ensemble du dossier).

La mobilisation est importante sur Cazals avec des pétitions qui circulent chez les commerçants ainsi qu’au bureau de poste. La brigade compte six postes, mais seuls quatre postes sont pourvus.

«C’est encore une grave atteinte au service public en milieu rural, estime Thierry Martin, maire de Cazals. Je souhaite que les deux gendarmeries de Cazals et Salviac restent ouvertes pour des questions d’équilibre du territoire. On vient de démarrer une nouvelle communauté de communes et on veut maintenant nous imposer un choix entre les deux communes concernées.»

«Il y a plusieurs mois que nous avons été informés des risques qui pèsent sur les gendarmeries notamment celles de Cazals et de Salviac, rappelle la députée Dominique Orliac. Dès que j’ai eu connaissance de ces menaces, j’ai interpellé les pouvoirs publics et me suis rendue sur le territoire concerné. Car au-delà du contexte budgétaire national que chacun connaît, nous devons veiller, particulièrement dans des départements comme le nôtre, à ce que les inégalités territoriales ne s’accroissent pas davantage. Les zones rurales ne doivent pas être sous-dotées en termes d’effectifs et de moyens. La sécurité, fonction régalienne de l’État, doit être assurée partout avec la même constance. Dès le remaniement ministériel, j’ai sollicité un entretien avec le nouveau ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Je l’ai d’ailleurs interpellé à nouveau mercredi en lui remettant un courrier dans l’hémicycle afin de le rencontrer.»