Carcassonne. Vidéoprotection : les chiffres «parlent»
La vidéosurveillance ? ça marche ou non ? Oui selon le préfet de l’Aude, Louis Le Franc. Oui selon, également, le procureur de la République de Carcassonne Philippe Romanello. Ils ont été formels au cours du bilan de la sécurité pour 2013.Selon le magistrat du parquet, les enregistrements vidéos «servent» dans 50% des procédures d’enquête. Et selon le représentant, dans l’Aude, de l’exécutif «la baisse des cambriolages dans les communes équipées est flagrante». Nous avons pu le vérifier grâce aux chiffres fournis par le groupement de gendarmerie de l’Aude qui confirment, sauf pour la commune de Lézignan, que le déploiement des caméras pourrait bien avoir un impact visible sur les faits de délinquance.
Dans des villes comme Port-la-Nouvelle la baisse des cambriolages depuis le déploiement des caméras est de l’ordre de 54, 35 %. Autres exemples : ceux de Limoux, Salles-d’Aude, Coursan ou Berriac où la baisse des faits constatés atteint ou dépasse les 40%, avec une «caméra d’or» pour Fitou qui monte sur la première marche du podium avec près de 60% de cambriolages en moins entre 2012 et 2013.
Reste l’énigme Léziganaise où malgré 11 caméras installées, le nombre de vols par effraction constatés a augmenté de 45.6%. Le commandant Patrice Clasert du groupement de gendarmerie de de l’Aude souligne le fait que seulement «11 caméras sur les 57 préconisées par le référent sûreté ont été installés». Notons également que certaines villes font l’objet d’assauts ponctuels de bandes organisées. Passer de 11 à 57 cambriolages dans la même commune d’une année sur l’autre, vidéo protection ou pas, est révélateur d’un souci statistique, ou de délinquance.
Sur la base de ces statistiques objectivement éloquentes, de nombreux maires de l’Aude ont décidé d’adopter le principe de la videprotection promotionnée tant pas les autorités judiciaires que par l’exécutif. le dernier en date est Patrick Maugard, maire de Castelnaudary.
Les grandes villes en «contre-exemple»
à Carcassonne, l’équipe municipale en place a finalement déployé la vidéoprotection tandis qu’elle était «contre» et l’a même encore accentuée récemment. Du côté de Narbonne, les caméras sont en place mais non, selon nos informations, la CSU , qui est l’unité des personnes habilitées à vous escournifler à longueur de temps sans dire ce que vous faites, ou pas.C’est dans les règles.En Capitale de Spetimaniel ‘augmentation du nombre de cambriolage a été de 50% sur l’année selon les chiffres dévoilés par le préfet. à Carcassonne, les statistiques furent évoquées en décembre et font état de 0,3% d’affaires élucidées grâce aux caméras et du fait que les cambriolages ont augmenté de 11%. Dont acte, elles ne sont guère convaincantes. Selon que vous serez dans une zone ou une autre, vous vous ferez une idée de la (coûteuse) mise en place des caméras et de leur efficacité.
Quelle est l’efficacité de la vidéo-protection dans les communes ? Les chiffres, consolidés, de la gendarmerie dans sa zone de compétence perlentent d’eux-même. La baisse du nombre de cambriolages est flagrante, sauf à Lézignan.
Le chiffre : 21%
de baisse> Des cambriolages dans les villages vidéoprotégés. Il sont «faussés» par la mauvaise note de la commune de Lézignan.
Michel Molhérat : «Notre liste est équilibrée»
Entre les élucubrations de la politique nationale «qui les inquiète» et les courants dans l’opposition locale, la section du Parti socialiste veut être «la colonne vertébrale» qui portera la liste «Tous ! pour Carcassonne» vers la victoire. Plus que le cœur, Michel Mohlérat compte sur la raison pour servir de guide à ce projet. «Le Parti socialiste propose à Carcassonne une liste équilibrée, représentative de la ville qui se réclame de la gauche ouvrière à la droite modérée». Et le secrétaire de la section locale de se féliciter que des femmes et des hommes d’appartenances politiques parfois opposées aient fait un pas les uns vers les autres. «Les gens sont fatigués du sectarisme. Ils en ont marre des engagements nationaux qui finissent par nous échapper». Les socialistes carcassonnais attendent de l’élection municipale qu’elle recentre les enjeux au cœur du débat. Michel Molherat, qui est aussi un élu sortant et un candidat sur la liste menée par Jean-Claude Pérez, ne s’attarde pas sur le programme de celle-ci. Militant, le secrétaire de section cible de préférence ses adversaires. Isabelle Chésa qu’il accuse «d’amnésie» sur la gestion passée de la ville ; Gérard Larrat dont «les propos dérapent et qui perd son soi-disant sang-froid ; Robert Morio comparé à «un candidat errant, invisible dans la campagne électorale». Le ton est donné.
Jeannette Driss rejoint Gérard Larrat
Démissionnaire du Parti Socialiste depuis le 2 novembre 2013, Jeannette Driss a confirmé, hier, son dépôt de plainte contre Jean-Claude Perez pour injures publiques et diffamatoires, incitation à la haine raciale. Elle a réaffirmé son appartenance au peuple de gauche, cependant c’est sur la liste de Gérad Larrat que Jeannette Driss participera à la campagne des élections municipales. Assurément le divorce est consommé entre cette militante, le député et maire sortant, ainsi que la direction de la section socialiste carcassonnaise. À Michel Molherat qui lui demande rendre son mandat de suppléante du conseiller général Alain Tarlier, dans le canton sud, Jeannette Driss rétorque : «Que Michel Molherat relise le code électoral. Les statuts du PS ne m’importent plus. J’invite ce donneur de leçons, que j’avais soutenu au poste de secrétaire de la section locale lorsqu’il avait été question de l’écarter, à redevenir citoyen».
Très dure sur la gestion de Jean-Claude Pérez qu’elle compare à «quatre années de soins palliatifs pour Carcassonne», Jeannette Driss s’est engagée aux côtés de Gérard Larrat en qui elle reconnaît «un bâtisseur avéré au service de la ville». Dans sa nouvelle équipe, l’ex socialiste souhaite obtenir le poste d’adjoint en charge du personnel municipal, en raison de ses compétences professionnelles à la direction nationale du développement Unsa-Territoires.
Jean-François Daraud «seul contre tous»
«Je suis le seul à pouvoir critiquer les comptes de la ville et de l’agglo. Ni Jean-Claude Pérez, ni Alain Tarlier, ni la fille de son père, ni Larrat ne peuvent le faire car ils ont tous contribué à creuser le trou abyssal des dépenses de fonctionnement». Seul contre tous, le candidat UDI Jean-François Daraud exhibe donc un hebdomadaire qui fustige la gestion de Carcassonne et se plaint : «Ma ville est jetée en pâture aux médias pour des scandales à répétition, je suis pourtant très fier d’être carcassonnais, mais pas de ses élus et si ce n’était pas ma ville, je trouverais ça drôle.»
Et de tirer, tous azimuts, façon Daraud, vers la gestion socialiste, citant la chambre régionale des comptes qui épingle les relations municipalité-agglo : «Pérez et Tarlier sont deux coqs qui se détestent, dont l’un, je pense est un chapon». Tout en finesse. Pas beaucoup plus de gants envers Isabelle Chesa dont il rappelle la filiation à la dette Orta qui a «alimenté le RPR, le Parti socialiste et le Parti communiste».
Enfin, Larrat est renvoyé dans les cordes pour la gestion du chantier de Gambetta «qui devait coûter 10 millions d’euros et qui en aura finalement coûté plus de 16. Avec ce surcoût, on aurait pu payer la salle de congrès qui fait tant défaut à la ville.» Quant aux «trop nombreux salariés de la ville et de l’agglo, ils attendent un maire comme moi qui leur redonnera confiance.»