Cambriolages : la surveillance pour prévenir
Comme chaque été, l’opération Tranquillité vacances est mise en place. Les gendarmes visitent les domiciles dont les propriétaires ou locataires ont signalé leur départ.
Lorsqu’ils le peuvent, les gendarmes pénètrent les lieux et font le tour de la maison.© PHOTO
L’été est bien entendu la saison du soleil, des glaces et des maillots de bain. Mais c’est aussi celle des cambriolages. Car les voleurs, eux, ne prennent pas de vacances ! Et ils ont l’œil pour repérer les domiciles dont les propriétaires ou locataires ont justement pris le large pour quelques jours, voire quelques semaines.
Pour tenter de limiter le nombre de domiciles visités, l’opération « Tranquillité vacances » a été mise en place en… 1974 par le ministère de l’Intérieur d’alors. Preuve que ce fléau estival ne date pas d’hier. Ce dispositif de lutte contre le cambriolage consiste à signaler à sa brigade de gendarmerie son départ, afin que des rondes de vérifications soient effectuées régulièrement. Un service gratuit, mis en place à chaque période de vacances scolaires, sur inscription. Des bulletins sont disponibles en gendarmerie.
« Lorsque les gens viennent s’inscrire, cela nous permet de leur donner quelques conseils de prévention », indique l’un des militaires en tournée.Fermer ses volets, prévenir les voisins, faire vider si possible sa boîte aux lettres, mettre ses objets de valeur en sécurité… Voici quelques consignes de base délivrées par les gendarmes. Mais fermer ses volets n’est-il pas une indication pour les voleurs ? « Certes, mais il est beaucoup plus compliqué pour eux d’entrer. Ils peuvent mettre jusqu’à deux à trois fois plus de temps. En tout cas, sur la plupart des vols qu’on constate, les volets étaient ouverts », souligne l’agent.
À Libourne, une trentaine de personnes a signalé son départ cette année.Dès qu’une équipe de gendarme est « hors intervention », elle en profite pour aller faire une ronde de surveillance. De jour comme de nuit. Quelques « fiches de pavillons » d’un même quartier en poche, les gendarmes réalisent leur tournée toujours par deux. Le jour de notre présence, direction le quartier des Lilas.
Sur place, les réflexes sont toujours les mêmes. « Si on peut faire le tour, on pénètre et on inspecte chaque ouverture. On vérifie que les volets sont fermés, qu’aucune porte n’est entrouverte… », détaille un militaire, tout en faisant le tour d’un jardin. Certains laissent un petit portail ouvert, d’autres pas. Ce qui n’empêche pas les gendarmes de vérifier tout ce qu’ils peuvent.
Rare sont les flagrants délits. La plupart du temps, en cas de visite, les gendarmes ne font que constater. « L’objectif, c’est de montrer qu’on est là. Déjà, de savoir que ce service existe, ça peut refroidir certains voleurs.De plus, lorsque les voisins nous voient faire des rondes, ils sont souvent plus vigilants et ils n’hésitent pas à nous appeler s’ils repèrent un individu suspect. »
Ce service de surveillance, réalisé par la police municipale ou les gendarmes selon les communes, est disponible sur tout le territoire.