Avec les gendarmes de la Brigade rapide d’intervention sur l’A75
Pour intercepter les fous du volant sur les autoroutes du Puy-de-Dôme, l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) a son arme fatale : une Mégane RS, capable d’atteindre 260 km/h. L’engin surpuissant est piloté par des gendarmes spécialisés. Nous sommes montés à bord.
Refermées sur le volant, ses mains sont comme des étaux. Épaisses. Puissantes. Éric a quarante-quatre ans, dont quinze passés dans les Brigades rapides d’intervention (BRI). Silhouette affûtée, regard bleu tranchant, le gendarme fixe la langue de bitume devant lui. L’A75 s’ébroue à 300 mètres en contrebas. Le tronçon visé, au niveau de La Pardieu, est limité à 110 km\h. Sourire. « C’est bon, prêts à dégainer ! ».
L’attente sera de courte durée. Au grésillement de la radio succèdent vite ces quelques mots, transmis par le militaire préposé au radar de contrôle : « Moto, moto bleue à 146 km\h ».
A 230 km\h dans la Mégane RS bleue
Le doux ronronnement du moteur à l’arrêt n’est déjà plus qu’un lointain souvenir. Propulsée par ses 272 chevaux (soit 50 de plus que l’ancienne Subaru), la Mégane RS passe de 0 à 100 km\h en moins de six secondes. Les dos se plaquent contre les sièges. Le bolide s’insère dans le flux de circulation, sirène hurlante, juste au moment où passe la cible. Nouvelle accélération. À 150 km\h, les gendarmes se portent facilement à hauteur du deux-roues. Stéphane, pilote « BRIste » comme son collègue, mais installé sur le siège passager ce soir-là, fait un signe à travers la fenêtre pour indiquer la prochaine sortie au motard. L’homme se relève et ralentit l’allure. Message reçu. Enfin presque…
Course-poursuite
Alors que la Mégane bifurque sur… Lire l’Article…