AUTUN : Un trafic de drogue totalement démantelé
Dix-huit mois d’enquête et d’investigations, une quinzaine d’interpellations, des détentions provisoires… Le dossier est désormais dans les mains de la justice.
des produits stupéfiants mais également de fortes sommes d’argent.
Le 17 décembre dernier, ainsi qu’Autun Infos l’avait relaté, les gendarmes de la Compagnie d’Autun procédait, sur la Place Anatole de Charmasse, à l’interpellation d’un Autunois d’une trentaine d’années, soupçonné d’être l’une des têtes d’un vaste réseau de trafic du produits stupéfiants à l’échelle de la région autunoise. Cette interpellation vient en réalité clore une enquête débutée 18 mois auparavant, en mai 2012. Tout au long de cette longue période, les militaires de la brigade des recherches de la Compagnie de Gendarmerie d’Autun, renforcés ponctuellement par d’autres unités de la Compagnie autunoise, ont multiplié les investigations pour faire tomber ce très important réseau. « Lors des dix huit mois d’enquête, nous avons saisi des petites quantités de produits stupéfiants, mais on estime la quantité de produits écoulées à 8 kilos pour l’héroïne et 1 kilo pour la cocaïne », explique le Chef d’Escadron Lionel Lescoffier, commandant la Compagnie de Gendarmerie d’Autun. Des quantités importantes à l’échelle de l’Autunois.
Au cours de cette enquête au long cour, qui, si elle ne porte pas un coup d’arrêt à la diffusion de substances illicites en Autunois, y donne un sérieux coup de frein, une cinquantaine de personnes ont été auditionnées. Lors de leurs différentes investigations, les gendarmes de la Compagnie d’Autun ont procédé à l’interpellation de 14 personnes : 6 en février, 6 en mars, une en mai et la dernière en décembre. Une personne comme il a été déjà écrit considérée comme une pièce-maîtresse du réseau. « Douze de ces personnes sont pleinement impliquées dans ce réseau. Les autres sont des consommateurs et revendeurs occasionnels », affirme le Chef d’Escadron Lescoffier. Sur les 14 personnes interpellées, cinq sont toujours placées en détention. Ce qui tend à prouver que les charges à leur encontre sont suffisamment lourdes, pour que le juge d’instruction chalonnais en charge de ce dossier les maintiennent derrière les barreaux. Ce même juge d’instruction dispose désormais, grâce au travail des militaires autunois, de tous les éléments pour ordonner le renvoi de tous les protagonistes devant le tribunal correctionnel. La date du procès n’est pas encore connue, mais le jugement n’interviendra de toute évidence avant plusieurs mois.
(Photos d’archives : Bastien MIGAULT)