Un équipement indécelable. C’est une voiture tout à fait banale que l’on est susceptible de croiser tous les jours. Sauf que derrière la plaque d’immatriculation située à l’avant se cache… un radar. Le véhicule dispose également d’une tablette dans l’habitacle, côté passager. Le gendarme peut ainsi régler le radar et, quand une voiture est flashée, il valide les données, alors expédiées au centre national de traitement de Rennes.

« Le véhicule tournera partout dans le sud du département, surtout dans les zones accidentogènes, ce n’est pas pour faire du chiffre dans des zones 50 km/h, détaille le capitaine Xavier Dussel. Le véhicule roulera aussi sur l’A1, l’A26 et l’A16. »

Il flashe aussi en roulant. Les radars de la précédente génération, baptisés ETED (pour équipement de terrain embarqué-débarqué), ne flashaient qu’en statique. En gros, il fallait être stationné au bord de la route pour enregistrer les excès de vitesse. Avec les ETM, on peut flasher en roulant. Et ce dans les deux sens de circulation. « Mais il faut juste qu’il n’y ait pas de muret ou de glissière de sécurité qui fassent obstacle », complète le gendarme Duchemin de la brigade motorisée d’Arras.

Nous avons pu monter à bord de cette voiture. Elle enregistre à la fois la vitesse des voitures arrivant de face, sur une deux fois deux voies par exemple, mais aussi la vitesse des voitures qui vous dépassent. Jeudi, deux véhicules qui nous ont doublés ont ainsi été flashés à 126 et 129 km/h au lieu de 110 (RN17, contournement de Thélus). Toutefois, l’appareil ne peut flasher dans les courbes.

En position statique, les gendarmes accrochent une sorte d’œilleton (piquet de visée) équipé d’un petit miroir. On ajuste ensuite avec un piquet de règlage, qui impose d’être garé en parallèle de la route.

Une marge d’erreur plus importante. Si l’ETM est plus perfectionné que son ancêtre, sa marge de tolérance est aussi plus importante. C’est dû au côté mobile, explique M. Dussel. Jusqu’à 100 km/h, cette marge est de 10 km/h. Si la vitesse est réglée à 110, le flash se déclenchera à 124. Réglé à 130, il se déclenchera à 146.

Combien dans le Pas-de-Calais ? Trois véhicules de ce genre équipent désormais policiers et gendarmes du Pas-de-Calais. Il y en a un dans la circonscription de police d’Arras, un pour le peloton motorisé de Saint-Omer et donc un pour la brigade motorisée d’Arras. En mars, comptait 46 véhicules de ce type en France. D’ici à 2015, trois cents ETM seront déployés.

Source :  www.lavoixdunord.fr