• France 3 Alpes
• Publié le 29/01/2014 | 12:34, mis à jour le 29/01/2014 | 12:41

Lorsque les gendarmes l’on interpellé dans les rues de Saint-Julien-en-Genevois, l’homme était visiblement agité. Il portait un sabre japonais dans un fourreau, qu’il n’a pas hésité à sortir pour menacer les militaires. Alors qu’ils le sommaient d’obtempérer, il a d’abord déposé son arme à terre. Mais au moment où ils se sont approchés, il l’a repris, et s’est rué sur un militaire en tentant de lui porter plusieurs coups de sabre.

Plusieurs patrouilles de gendarmerie étaient arrivées entre-temps en renfort. Un gendarme a finalement fait usage de son arme à impulsion électrique de type Taser. Un autre a dû lui tirer plusieurs coups de feu dans les jambes. L’homme a été transporté à l’hôpital pour être opéré. Il n’a pas encore pu être entendu sur les faits.

D’après les premiers éléments de l’enquête, ce même homme avait fait irruption vers 13 heures dans les locaux de la mairie de Saint-Julien-en-Genevois. A première vue, il ne portait pas d’arme, mais il avait proféré des menaces de mort.

Peu de temps après, il s’était rendu à l’intérieur d’un collège de la même commune, faisant irruption dans la cantine de l’établissement. Il ne portait pas d’arme là non plus, mais de nombreux enfants se trouvaient dans l’école avec les enseignants. Il avait ensuite quitté les lieux sans avoir proféré de menaces ni expliqué les motifs de son intrusion.

Depuis lors, il était activement recherché par les militaires de la compagnie de gendarmerie de Saint-Julien-en-Genevois, qui ne disposaient toutefois que d’un signalement physique et ne connaissaient pas encore son identité. L’homme, âgé de 23 ans, habite dans la commune.

Le procureur de Thonon, Patrick Steinmetz, a annoncé qu’une enquête de flagrance avait été ouverte par le parquet. Elle est conduite par l’unité judiciaire départementale du groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie et par la brigade des recherches de la compagnie de Saint-Julien-en-Genevois, » pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique », « pour port d’arme de catégorie D sans motif légitime », « pour menace de mort assortie d’une condition » et « pour intrusion dans un établissement scolaire sans autorisation à l’encontre de la personne blessée ».

L’enquête a également été ouverte « pour violence ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieur à huit jours par une personne dépositaire de l’autorité publique », pour déterminer avec précision les conditions dans lesquelles le militaire de la gendarmerie a blessé cet homme en faisant usage de son arme de service, au regard, notamment, des textes définissant la légitime défense.

Source :  alpes.france3.fr