Aleria-Casabianda: le retour de quatre cavaliers de la garde républicaine
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Voir et être vu. C’est un peu la devise des quatre cavaliers de la Garde Républicaine qui sont revenus comme chaque année renforcer les services de gendarmerie. Basés au centre pénitentiaire de Casabianda, l’adjudant Patrick Renaud et les gardes Julien Monnery, François Barbereau et Nicolas Bonenfant ont quitté Paris juste après le défilé du 14 juillet. Après trois jours de trajet et une traversée en bateau, les quatre gendarmes et leurs huit montures ont pris leurs quartiers d’été sur la plaine orientale. Leur mission : aller là où leurs collègues à pied et en voiture ne peuvent pas se rendre. Et notamment dans les massifs forestiers où ils participent à la prévention des incendies.
C’est la huitième année consécutive que ce poste avancé de la Garde républicaine se met au service de la compagnie de gendarmerie de Ghisonaccia. Leur secteur d’intervention va de Solaro à Cervione, principalement dans les zones boisées et sur la bande littorale. « Nous assurons une mission de surveillance de proximité, de prévention et de sensibilisation,détaille l’adjudant Patrick Renaud. Nous intervenons prioritairement dans les forêts, comme celle de Pinia et les secteurs d’arrière-plages, parkings et zones pavillonnaires.»
Dotés d’un moyen de locomotion adapté au terrain, ils ont la possibilité de voir de plus haut, donc plus loin. Et aussi d’être facilement identifiables. « Le fait d’être à cheval favorise une relation privilégiée avec la population. Ce n’est pas la même approche. Nous sommes cantonnés là où nos collègues à pied et en voiture n’ont pas accès. Placés sous la responsabilité du commandant de la compagnie de Ghisonaccia, nous pouvons également être affectés à des missions spécifiques »,ajoute l’adjudant Renaud.
Hébergés au centre pénitentiaire
Cet été, ils seront notamment chargés de la surveillance de A Festa di u legnu à Vezzani ou au concert des Muvrini qui aura lieu au port de Taverna.
« Nous effectuons deux patrouilles quotidiennes, une tôt le matin, notamment par rapport au camping sauvage, et une dans l’après-midi. Même s’il peut nous arriver de verbaliser, nous avons surtout une présence dissuasive. Nous informons notamment sur les risques d’incendie et sur les dangers à laisser sa voiture ouverte sur un parking de plage »,développe l’adjudant Renaud.
Jeudi, ils ont reçu la visite du colonel Didier Rahmani, commandant le groupement de gendarmerie de Haute-Corse. Pour lui, la présence de la Garde républicaine est un atout non négligeable en période estivale. « Ce sont des collaborateurs précieux et leur venue est possible grâce notamment au financement de la direction départementale des territoires et de la mer, ainsi qu’au partenariat entre la gendarmerie et le centre pénitentiaire, auquel nous sommes liés par une convention »,explique Didier Rahmani.
Les huit chevaux alezans sont hébergés aux haras de Casabianda, où un détenu est spécialement affecté à leur entretien. Les quatre gardes républicains sont également logés – confortablement précisent-ils -sur le centre.
Le 1er septembre, ils quitteront la Corse et rejoindront leur base, au quartier des Célestins de Paris-La Bastille. Là aussi, 80 % de leur mission porte sur la sécurité publique dans la capitale et sa grande couronne, les 20 % restant étant liés au protocole : défilés, visites de personnalités, services d’honneur… « Nous sommes également affectés aux grands rassemblements culturels, politiques ou sportifs »,expliquent ces gendarmes pas tout à fait comme les autres qui appartiennent au premier escadron du premier régiment de cavalerie de la Garde républicaine.