À la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer, le stage des collégiens est un escape game
Par Aïcha Noui
Publié: 1 Décembre 2022 à 18h33
Les demandes de stage des collégiens affluent en cette période de l’année, une demande arriverait chaque jour sur les bureaux de la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer. Pour faire de la place, les militaires organisent deux sessions de stage par an sous la forme d’un escape game de deux jours, l’occasion pour une petite dizaine de stagiaires de se glisser dans la peau d’un gendarme.
La bonne idée
La galère des collégiens pour trouver un stage d’observation est connue. La demande déborde auprès des entreprises, souvent dans les mêmes périodes, en fin d’année ou mars. À la compagnie de gendarmerie de Saint-Omer, la demande explosait. Mais il demeurait difficile de contenter tout le monde. « On a des demandes qui arrivent chaque jour », réagit Christine Wlasniak, chargée de l’organisation administrative du stage.
Les militaires ont trouvé un moyen original de faire plus de place aux stagiaires en organisant deux sessions par an et en prenant soin d’éviter l’écueil du stagiaire inactif, posé dans un coin. Ici, ils participent activement. Leur stage, c’est un escape game : « Les collégiens sont là pour deux jours, on leur fait découvrir l’ensemble des services par le biais d’une enquête qu’ils mènent », expose le capitaine Éric Binet.
Dans la peau du gendarme
Pour la deuxième année consécutive, « les stagiaires se mettent dans la peau du gendarme pour tenter de résoudre une enquête, indiquent Coralie Nackaerts et le maréchal de logis-chef Rodrigue Leclercq, deux des trois référents scolaires avec l’adjudant Fabrice Boulet. Notre but c’est d’avoir un fil conducteur pour faire en sorte qu’ils aillent dans tous les services de la compagnie. »
Une scène de crime a été reconstituée, voilà que démarre l’enquête des stagiaires : « Un braquage a été commis dans une banque à Aire-sur-la-Lys, un coup de feu a été tiré, et un banquier et une douille sont au sol », raconte Coralie Nackaerts. Les élèves enfilent la blouse de protection et c’est parti pour le recueil des indices. Ils passeront par le bureau de la brigade de recherche, puis par celui de la brigade de Saint-Martin-lez-Tatinghem pour l’identification des suspects avec passage en revue du fonctionnement des fichiers.
Expérience qui sert
Le stage s’achève par la phase de l’interpellation, avec une reconstitution plus vraie que nature, dans les locaux du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG), avec le maître-chien, où ils découvrent, entre autres, l’arsenal de ces vingt militaires spécialisés dans les missions délicates ou terroristes. Une manière accrocheuse de sensibiliser les jeunes aux possibilités de carrière dans la gendarmerie. « C’est comme ça qu’on termine les deux jours », précise Coralie Nackaerts, histoire de faire d’une pierre, deux bons coups.