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Le - Les képis ont voté pour les « Immortels »

Les képis ont voté pour les « Immortels »

Situé pendant la guerre de 14-18, ce roman de Patrice Quélard a conquis la Gendarmerie pour son premier Prix du roman… et « La Marseillaise ».

ANNE-MARIE MITCHELL /FRANCE /19/04/2021 | 06H54

Patrice Quélard. PHOTO Gendarmerie/SIRPA/F.GARCIA

Place aux immortels est le titre donné par Patrice Quélard à son roman, dont les chapitres se rougissent du sang des hommes morts pour la patrie, et d’un suicide des plus suspects. Le mot « immortels » ne désigne pas, ici, les membres de l’Académie française, mais les gendarmes, ces « planqués » qui restent à l’arrière et regardent les chairs à canon monter en première ligne. Heureusement que Léon Cognard, lieutenant de gendarmerie, rejoint le front de Picardie, après avoir quitté en 1915 sa brigade bretonne, pour nous prouver le contraire.

Car qui dit gendarme, dit enquête et l’on a beau faire partie des gradés de la Grande Muette, quand un suicide ressemble davantage à un meurtre qu’à un acte désespéré, on cherche à découvrir la vérité, quitte à porter atteinte à l’honneur des forces armées et à être un objet de mépris. Outrage à l’intégrité de la morale de notre protagoniste, qui ne fera pas obstacle à son sens de l’humour et de la repartie. L’essentiel, c’est que le crime ne demeure pas impuni. Le hic, c’est qu’il n’y a pas d’autopsie. Aussi les arguments de Cognard devront-ils être en béton.Tonnerre de bravos

Salves, non pas d’artillerie, mais d’applaudissements pour Patrice Quélard (enseignant et directeur d’une école élémentaire) et pour les membres du jury qui en ont fait le premier lauréat du prix du roman de la Gendarmerie nationale, récompensant une œuvre de fiction dans laquelle le métier de gendarme occupe une place prépondérante. Et tonnerre de bravos pour ce bon vieux Rossinante, le fidèle et courageux cheval de Cognard dont le bruit des sabots résonne sur les pages. Nombreux seront les lecteurs à lui flatter l’encolure. Grandiose.

«Place aux immortels» par Patrice Quélard, aux éditions Plon, 13 euros.

Source : www.lamarseillaise.fr

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