Les brèves d’antan: du 18 au 24 novembre 1913
Que s’est-il passé dans le Valenciennois, voilà un siècle.
Un peu de calme, SVP, à Rœulx : « Le cultivateur Louis B…, ayant fait, au sujet d’un vol de betteraves, une déposition peu favorable au nommé Édouard P…, 17 ans, ce dernier s’empressa de se rendre à la gendarmerie d’Abscon. Se disant envoyé par le maire d’une commune voisine, il demanda aux gendarmes de vouloir bien annuler la déposition qui ne lui plaisait pas. Les gendarmes lui répondirent qu’ils ne pouvaient satisfaire à son désir, P… entra dans une violente colère et outragea les représentants de l’ordre par paroles, leur déclarant entre autres choses que leur enquête était illégale, qu’il allait écrire au procureur de la république, qu’il les ferait punir, etc., En attendant leur révocation promise, les gendarmes ont prévenu P… qu’ils lui dressaient un procès-verbal pour outrages à agents » (18 novembre 1913)
L’odyssée à Valenciennes : « Hier, dans l’après-midi, l’agent de service dans la rue Tholozé apercevait sur la place de la gare, un gamin qui y stationnait depuis un long moment. L’agent s’approcha et interrogea le gamin qui déclara se nommer Léon Baly, né à Paris le 23 janvier 1900. Après avoir été en pension dans sa ville natale, Bally avait été placé par son père dans une verrerie de Blanc-Misseron. Mais ses camarades de travail, pour la plupart d’origine belge, le maltraitant, le jeune homme s’était enfui et était venu échouer à Valenciennes » (19 novembre 1913)
Vol et recel de poules à Bruay : « Les jeunes B…, 16 ans, de l’assistance publique, G…, 17 ans,, W…, débitant, et la femme T… sont poursuivis pour vol et complicité et recel de poules dérobées chez Mde Lescluse, propriétaire. En quête d’aubaine, B… et G… se sont introduits par le toit, dans un poulailler et ont fait main basse sur plusieurs volatiles qu’ils ont offerts à W… et Mde T., moyennant paiement bien entendu. Le tribunal condamne W… à 2 mois de prison, G… à 15 jours et la femme T… à 8 jours. Ces deux derniers bénéficient du sursis. B… est acquitté » (20 novembre 1913)
Arnould a froid : « Vendredi, M Bianay, garde de nuit au chantier de la centrale électrique, rue des Alliés, apercevait, vers 6 heures du soir, deux individus qui venaient de s’emparer de deux briquettes et les plaçaient dans un sac avec l’intention de les emporter. À la vue du garde, les noctambules s’enfuirent et l’un des deux lui cria : qui vivra verra. Comme Bianay ne pouvait les rattraper, il lança son chien à leur poursuite. Grâce à l’animal, un des deux individus, Q… Arnould, 23 ans, demeurant rue de Lille, put ainsi être appréhendé. Amené au poste de police et interrogé par M Henry, commissaire de police, il prétendit qu’il ne connaissait pas son compagnon. Il en avait d’abord eu peur en l’apercevant près du tas de briquettes puis, en voyant qu’il était venu dans la même intention que lui, il s’était enhardi. Comme excuse, Q… a déclaré qu’ayant froid, et ne possédant pas l’argent nécessaire à l’achat du combustible, il avait songé à en dérober » (23 novembre 1913)
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