Prison pour l’auteur des violences conjugales
Le 11 novembre, vers 17 h, la tension est à son comble entre Michaël B., 40 ans, et sa concubine. Le tout se double d’un conflit avec les enfants de chacun et notamment avec la fille de la concubine. On en vient aux mains. Un couteau est sorti par la future victime. La gendarmerie est avertie.
Quand les gendarmes arrivent sur place, à Herlies, un deuxième série d’incidents éclate : cette fois, avec les gendarmes qui interviennent et n’arrivent pas à interpeller facilement le prévenu. L’homme se rebelle, s’agite, mord. Pour l’immobiliser, les gendarmes vont s’y mettre à cinq ou six, un teaser est utilisé, l’homme est menotté aux chevilles et aux poignets. Ce mercredi, la figure du prévenu dans le box présentait presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel tant l’interpellation a été tumultueuse. Sur les bancs des parties civiles et dans le box en surveillance rapprochée, nombreux sont les gendarmes. Le prévenu a déjà été condamné pour des raisons similaires.
Le prévenu minimise. La concubine se veut objective : « Son problème, c’est l’alcoolisme. Il ne faut surtout pas qu’il aille en prison, ça serait pire, il perdrait son travail ». Du côté du procureur Christophe Amunzateguy, on souligne le « sang-froid des gendarmes qui, une fois de plus, ont tenté d’apaiser le conflit ». La rébellion et les menaces en état d’ivresse n’en sont, pour le procureur, que plus graves. Deux ans dont six mois de sursis sont requis.
Me Gaëlle Moquet n’a pas du tout la même vision des choses. « La première partie ressemble bien à des coups réciproques et même à une légitime défense de mon client » affirme l’avocate qui assure que la fille majeure de la concubine et cette dernière avaient été violentes. Jugement prononcé par le président Eric Négron : 24 mois de prison dont 12 mois de sursis avec mandat de dépôt.
Source : www.lavoixdunord.fr #AAMFG prison auteur violences conjugales Herlies