Une unité spéciale antifraude créée dans les Alpes-Maritimes
eJUSTICE – Rattachée au groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes, la cellule de lutte contre le travail illégal (Celtif) concentre son action sur la fraude et le travail illégal.
Dans les Alpes-Maritimes, le secteur du BTP est particulièrement concerné par les fraudes.
Les fraudeurs azuréens peuvent être inquiets. Une cellule de lutte contre le travail illégal et les fraudes (Celtif) vient de voir le jour dans les Alpes-Maritimes. La troisième du genre en France. Intégrée au groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes et déjà opérationnelle, elle est composée de quatre enquêteurs spécialisés en délinquance financière.
« Dans un contexte de tension autour des finances publiques, il est démoralisant pour nos concitoyens de voir que des gens rusent le système. Nous devons lutter contre ces abus intolérables », a insisté jeudi Adolphe Colrat, préfet des Alpes-Maritimes. Le préjudice lié à ces pratiques est estimé selon l’Etat à plus de 4 milliards d’euros au plan national.
257 faits frauduleux en 2012
Cette nouvelle unité travaillera en partenariat avec le comité départemental antifraude des Alpes-Maritimes (Codaf 06). Ce dernier réunit les services de l’Etat (police, gendarmerie…) et les organismes de protection sociale. L’objectif : optimiser l’échange de renseignements. La Celtif se chargera des gros dossiers et pourra, grâce à une permanence ouverte 24h/24h, renseigner les enquêteurs du département sur des questions spécifiques, voire leur prêter main forte.
Le travail ne manque pas sur la Côte d’Azur, à en écouter Gaël Marchand, colonel du groupement de gendarmerie du département : « Des gens qui mènent grand train, il y en a beaucoup ici. Le plus long sera de matérialiser ces anomalies. Il n’y a pas de catégorie professionnelle plus exposée que d’autres. En revanche, on constate logiquement davantage de fraudes dans les secteurs les plus développés. » Le BTP et le tourisme sont ainsi des priorités. En 2012, 257 faits frauduleux ont été constatés par les autorités dans les Alpes-Maritimes. « Il faudra au moins six mois pour faire un premier bilan sur l’action de la Celtif, indique le colonel Marchand. Si le nombre des infractions constatées augmente, ce sera bon signe. »
#AAMFG unité spéciale antifraude Alpes-Maritimes groupement gendarmerie CELTIF BTP