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Le - Relaxe pour ceux qui avaient menacé les gendarmes à Gaillac

Relaxe pour ceux qui avaient menacé les gendarmes à Gaillac

tribunal d’Albi

justiceMême la procureure Charlotte Belluet s’est dite «gênée», au moment de prononcer son réquisitoire car «une partie des faits n’est pas constituée en droit». Pour Sébastien B, «il ne savait pas qu’il avait à faire à des gendarmes». Pour Nabil G : «Je suis là pour apporter la démonstration de la preuve mais beaucoup de témoins n’ont pas été entendus. Les propos qu’il a tenus sont certes inacceptables mais juridiquement pas tenables». Elle demandera 400€ à 500 € d’amende pour Sébastien B, rien pour Nabil G.

Les deux prévenus, sous contrôle judiciaire, étaient hier à la barre du tribunal correctionnel d’Albi où ils devaient répondre dans le cadre d’une comparution immédiate, de faits remontant à samedi matin à Gaillac (lire l’édition de dimanche 27 octobre). Au cœur de la nuit en centre-ville, ils rencontrent deux gendarmes en civil, l’un étant avec sa compagne. Ces derniers auraient demandé aux jeunes de ne pas faire tant de bruit. Les insultes ont commencé et Sébastien voyant qu’un gendarme mettait la main dans sa poche a sorti de la sienne un couteau. «Nabil m’a dit : ‘‘range ça, c’est des gendarmes’’». Nabil a aussi entendu un gendarme dire : «ta gueule sale arabe». L’un des deux militaires en civil a de son côté entendu venant de Nabil : «Dégagez bande de sales schmitt, sinon ça va pas le faire». Les renforts de gendarmes sont alors arrivés, «c’est Nabil qui les a prévenus, son téléphone en atteste, plaidera Fabienne Bex, et en plus il est interpellé, gazé ‘‘par erreur’’. Il n’a rien à faire devant ce tribunal aujourd’hui, la procureure s’en est bien aperçue».

Jean-Baptiste Alary, conseil de Sébastien B jouera sur du velours en invoquant la nullité de la procédure de garde à vue de son client : «Il a été arrêté à 4 h 30 et sa notification de garde à vue n’est intervenue qu’à 5 h 50. Mais pendant 1 h 20, il est resté sous la contrainte, parfois menotté». Et l’avocat d’enfoncer le clou : «Entre le lieu de l’interpellation et la gendarmerie il y a environ 300 mètres, en 1 h 20…» Après s’être retiré brièvement pour délibérer, le tribunal a relaxé Sébastien B au motif de la nullité de la garde à vue, donc de la procédure. Même jugement pour Nabil G, le tribunal a considéré qu’il n’avait pas commis d’infraction.

Sourcela dépèche fr www.ladepeche.fr

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