Hérault : trois cents lycéens s’initient à la conduite à Castelnau-le-Lez
Une opération inédite a été menée mardi avec des lycéens dans le cadre de la Semaine de la sécurité routière.
« Ma console est bien équipée d’une pédale et d’un volant. Mais ça n’a rien à voir avec une voiture… » Soly, 17 ans, a pris mardi le volant – le vrai – pour la première fois de sa vie. Tremblements, embrayage malmené, démarrage en trombe, freinage surpuissant… Le moniteur, un gendarme, débriefe à chaque séquence. Calme les « peurs ». Comme celles de Lou, 16 ans, contente d’avoir eu « un avant-goût de la conduite et de comprendre comment on dose les pédales ». « Les premières sensations sont très importantes », pointe l’adjudant-chef Ruiz.
Dispositif d’apprentissage
Le parking du lycée Georges-Pompidou de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier (Hérault), est transformé en piste de conduite accompagnée pour 300 lycéens dans le cadre de la Semaine de la sécurité routière. A l’image de Soly, qui pense se lancer dans ce dispositif d’apprentissage. Élodie, 16 ans, elle, a déjà pris des cours. « Des accidents, on en parle beaucoup entre nous. »
Message de prévention
A son poignet, Soly, l’apprenti conducteur, arbore un bracelet en silicone distribué à des milliers d’exemplaires, qui affirme : Je fais la fête sans arme. Il complète : « On peut aussi faire la fête sans alcool. » Le matin, le message de prévention a, semble-t-il, touché son but. Avant la pratique, c’était la théorie. Panneaux de signalisation et les dangers de la drogue et de l’alcool au volant. Le message des gendarmes est clair. Un film mettait, par exemple, en scène un jeune qui avait pris la route en étant alcoolisé. Résultat : un accident grave l’a laissé handicapé à vie. « Ce n’est pas celui qui a le moins bu qui prend le volant mais celui qui n’a rien bu », martèle le gendarme-formateur.
« Formation très utile »
« Une telle formation est très utile. Ça marque », réagit Thibaud, bientôt 18 ans. « Nous espérons pérenniser cette opération », glisse le commandant Pascal Petit. « Les jeunes représentent 13 % de la population mais 25 % des tués au niveau national et 31 % dans l’Hérault », précise Frédéric Loiseau, directeur de cabinet du préfet de l’Hérault.
La répression a porté ses fruits : « On était dans les cinq plus mauvais départements de l’Hexagone. On espère ne pas dépasser les 80 tués en 2013 et entrer dans la moyenne nationale. On compte 14 tués depuis le 1er janvier contre 58 à la même période en 2012. » La plupart des Héraultais effectuant des petits trajets.
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