L’inquiétante augmentation des refus d’obtempérer
Derrière le terme qui à force d’être employé en est devenu banal : refus d’obtempérer, une réelle inquiétude se fait jour. Car il ne se passe pas une semaine sans que policiers et surtout gendarmes lors d’opérations n’aient à se trouver confrontés à ce délit. Ils ont beau arborer la tenue fluo, floquée Gendarmerie ou Police et faire les gestes inhérents au contrôle routier qu’ils réalisent. Ils doivent plus que se serrer quand l’automobiliste fonce ou passe outre la mise en place du barrage ou du point de contrôle. En l’espace d’une semaine on a évité le pire à deux reprises. Le huit octobre à Lavilledieu-du-Temple non loin d’un giratoire ce sont les gendarmes de la BMO de Moissac qui procèdent à des contrôles. Un jeune homme de 19 ans de Saint-Sardos pour les éviter prend le rond-point à contresens et à grande vitesse. Il est pris quarante-huit heures plus tard et devra s’expliquer en justice en février 2014. Le vendredi 11 octobre un peu avant minuit les gendarmes de la compagnie de Montauban suivi de très près (trop près) par un fourgon l’arrêtent au niveau du pont de Lamothe. Le conducteur manifestement est ivre. On établit donc la procédure habituelle. À ce moment-là les gendarmes entendent un bruit de moteur à surrégime d’une voiture roulant plein pot dans la traversée de Lamothe -Capdeville. Ils se mettent en position de l’arrêter sur la chaussée. Le conducteur au volant de son puissant véhicule ralentit à la vue des militaires et de leurs tenues fluo faisant signe de stopper. Il ralentit, donne un léger coup de volant, accélère et brûle ainsi le barrage en s’enfuyant vers le centre-ville de Montauban. Les gendarmes ont eu le temps de noter l’immatriculation et de lancer la procédure. Le conducteur était-il alcoolisé, dépourvu de permis ou craignait-il autre motif d’infraction ? On ne devrait pas tarder à le savoir. Mais ce non-respect n’est pas sans inquiéter, car de plus en plus souvent la mise en danger de la vie d’autrui devient courante, trop facilement courante même.
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