Villeneuve-sur-Lot. La sécurité au cœur de la formation des gendarmes
De septembre à mai prochain, 100 militaires de la compagnie se forment au tir, à l’intervention professionnelle, avec des mises en situation concrètes. Avec un seul maître mot : la sécurité.
Lundi, 40 militaires de la compagnie de gendarmerie de Villeneuve-sur-Lot, divisés en trois groupes, ont suivi une formation. «Les 100 gendarmes de la compagnie seront formés de septembre à mai, au tir, à l’intervention professionnelle avec des mises en situation concrètes, explique le commandant Thierry Legendre, commandant de la compagnie de Villeneuve-sur-Lot. Il y aura une séance par mois à la compagnie. Cette formation est réalisée afin de sécuriser les personnes que nous interpellons et les personnels de gendarmerie. La sécurité, c’est le maître mot. Depuis le début de l’année, nous avons eu quatre gendarmes blessés».
Tirs de précision et rythme cardiaque
Sur le site de Lascrozes, un groupe de militaires apprend les dernières techniques d’intervention et d’interpellation. Ce sont les gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie qui apprennent les gestes qu’il faut faire. Des gestes et des situations répétés, encore et encore. Dans un des pas de tir, deux gendarmes s’exercent au tir de précision à 15 m, aux tirs en progression, aux tirs de riposte, sur les deux cibles où est dessinée une bouteille, espace où il faut absolument mettre les balles. Pour corser l’exercice, les deux moniteurs, deux gendarmes du PSIG, et le directeur de tir, le capitaine Thierry Huet font enchaîner aux gendarmes des accroupissements et des pompes, avant le tir. De quoi faire monter le rythme cardiaque… Les gendarmes du troisième groupe, eux, sont formés à la manipulation des armes et notamment du HK (sécurité, enlèvement et mise du chargeur, etc.).
Contrôle routier et tapage nocturne
L’après-midi, retour à la compagnie de gendarmerie pour des exercices concrets et pour la formation aux tests salivaires utilisés pour la conduite sous emprise de stupéfiant.
Le premier cas concret sur lequel les gendarmes travaillent, c’est un simple contrôle routier qui se dégrade. Une voiture arrive. Deux gendarmes, observés par les militaires du PSIG, font ranger le véhicule. Il demande au conducteur les papiers du véhicule. Son collègue se dirige vers le véhicule de gendarmerie afin d’effectuer le contrôle. Il revient et tout près de son binôme glisse : «Rouge». Les armes sortent. Le conducteur pose les mains sur la tête. Un des gendarmes se dirige vers le devant de la voiture sans jamais lâcher le conducteur avec son arme. Sortie du conducteur, passage de menottes, fouille… Tout va très vite. Au troisième étage de la caserne Belsunce, deux militaires ont été appelés sur un tapage nocturne. Là aussi, les choses vont se dégrader. Celui qui joue le fauteur de trouble hausse la voix, est nerveux. Malgré l’écoute et le dialogue, le ton monte encore. Dès qu’il touche un gendarme, c’est l’interpellation…
Au dernier groupe de gendarmes, l’on apprend à utiliser le dernier kit salivaire pour contrôler des conduites sous emprise de stupéfiant. Sont rappelés les effets de la drogue, comment déceler une conduite sous stupéfiants, les sanctions, la procédure, les actions de préventions et de répression des forces de l’ordre…
En octobre, ce sont 60 autres gendarmes qui suivront la même formation.
Formation à l’audition des mineurs
«La compagnie de Villeneuve a sa salle Mélanie. L’adjudant Mannuelle Siegrist a été formée à l’audition des mineurs. «C’est elle qui devra former deux autres militaires sur la compagnie pour pouvoir mettre en œuvre le protocole de la salle Mélanie. A terme, je souhaite un militaire formé à l’audition des mineurs par communauté de brigades (Fumel, Villeneuve, Castillonnès et Sainte-Livrade)», explique le commandant Thierry Legrendre, rappelant que la gendarmerie recrute (gendarmes adjoints volontaires, sous-officiers).
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