Victime de cambriolage ou de vol ? La plateforme lancée par la gendarmerie Nouvelle-Aquitaine vous permet de retrouver vos objets
La région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine a lancé un site internet dédié aux victimes de cambriolages ou de vols pour leur permettre de retrouver leurs objets. Une initiative unique en France, à laquelle participent les enquêteurs du Limousin.
Par Thibaut Dailler
Publié le 20 janvier 2025 à 13h55
Des gourmettes en or, des ordinateurs, des motos, de l’argent, ou encore des bouteilles de champagnes : tout doit partir. Tout doit disparaître. Comme sur leboncoin ou Vinted. À deux différences près : le site mes-objets-voles.fr est détenu par la région de gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine, et vous n’aurez à débourser aucun centime pour recevoir ces objets puisqu’ils sont à vous.
« Redonner un peu le sourire aux victimes »
Quand en 2014, Mathieu Legros, un civil féru d’informatique se lance dans la création d’une plateforme en ligne pour permettre aux victimes de cambriolages en Gironde de retrouver leurs biens, il ne pensait certainement pas voir son initiative reprise à l’échelle de toute la Nouvelle-Aquitaine.
« C’était un site qui vivotait dans l’armoire de la Gironde. Et avec l’accord de Mathieu Legros, en collaboration avec la région de gendarmerie Nouvelle-Aquitaine, on s’est étendu à toute la région, explique le major Frédéric Hebrard, analyste qui supervise l’outil depuis la section judiciaire de Bordeaux. L’idée est de tout restituer aux victimes, qui ont souvent ce sentiment de s’être fait violer leur intimité, donc c’est une manière de leur redonner un peu le sourire avec des objets à grande valeur sentimentale. »
Un site intuitif et référencé
Comment la plateforme fonctionne ? « Les objets sont classés par catégorie, et lorsque les gens reconnaissent leur bien, ils doivent cliquer sur la photo, puis indiquer le maximum de renseignements (coordonnées, photos jointes, référence de la plainte, etc.) à l’adresse mail indiquée sur la photo, détaille le major de gendarmerie. »
Pour réparer un « traumatisme » causé aux victimes, les enquêteurs des brigades de recherche de toute la région, comme Tulle ou Limoges pour le Limousin, participent à la mise en ligne de ces objets volés. « Cela nous arrive de restituer directement aux victimes sans passer par la plateforme. Mais c’est un outil supplémentaire », poursuit Frédéric Hebrard.
Un dispositif unique en France qui, en 2024, a fait plus d’1,5 million de pages vues.
Anecdote
Mathieu Legros, qui gérait le site pendant son temps libre, avait d’abord intégré la gendarmerie Nouvelle-Aquitaine comme réserviste avant d’être engagé en qualité d’officier pour continuer sa mission.
