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Grosse frayeur pour des gendarmes et leurs familles à Saint-Malo, après la chute de deux balcons

Deux balcons sont tombés d’un immeuble où logent des gendarmes et leurs familles, vendredi 22 novembre 2024, à Saint-Malo. Il n’y a heureusement pas eu de blessés. 

balcons effondré à la gendarmerie de Saint-Malo 22 novembre 2024
Vendredi 22 novembre 2024, vers 7 heures du matin, deux balcons se sont effondrés au sein de la caserne de gendarmerie de Saint-Malo, sur un bâtiment où logent une soixantaine de personnes. L’accident n’a pas fait de blessés mais il a causé une grosse frayeur.  ©Le Pays Malouin / B.R. 

Par Bernadette Ramel

Publié le 22 nov. 2024 à 18h22

« Ça a tremblé dans tout le bâtiment. » Vendredi 22 novembre 2024, deux balcons se sont effondrés au sein de la caserne de gendarmerie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), comme l’ont révélé nos confrères de Ouest-France. L’accident n’a pas fait de blessés, mais il a causé une grosse frayeur.

« On a entendu un gros boum »

Il est survenu peu après 7 h, sur un immeuble de quatre étages, où 23 logements sont occupés par des gendarmes et leurs familles. En tout, 60 personnes dont 17 enfants y habitent.

« On était en train de prendre le petit déjeuner, raconte au Pays Malouin une femme de gendarme. On a entendu un gros boum. On s’est inquiété pour ceux qui habitent au-dessus. Notre voisin du dessous s’est inquiété pour nous. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’un gendarme nous dise qu’en fait un balcon du 2e étage était tombé sur un du 1er. »

Il n’y avait, heureusement, personne à proximité à cette heure-là. Cependant, l’endroit où sont tombés les balcons est un petit espace de verdure où jouent régulièrement des enfants.

balcons effondré à la gendarmerie de Saint-Malo 22 novembre 2024
De grandes barrières ont été installées dans l’après-midi pour matérialiser un périmètre de sécurité, au cas où d’autres balcons venaient à chuter du bâtiment.  ©Le Pays Malouin / B.R. 

Il était demandé de ne plus utiliser les balcons

Avant cette chute, des grillages étaient déjà en place pour éviter de rester juste au-dessous des balcons. Les habitants avaient aussi pour consigne de ne plus s’en servir.Vidéos : en ce moment sur Actu

Il faut dire que ceux qui restent n’inspirent pas du tout confiance. « Il y a des fissures. On voit le ferraillage », nous dit cette maman, supposant qu’un « manque de budget » a retardé les travaux nécessaires. 

« On disait déjà à nos enfants de ne pas jouer trop près du bâtiment », ajoute-t-elle.

Large périmètre de sécurité

Désormais, une très large zone de sécurité est matérialisée par de grandes barrières. Elles ont été installées en urgence, en début d’après-midi.

« Un accompagnement psychologique a été proposé », nous précise aussi le colonel Nicolas Bénévent, commandant du groupement de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine, venu sur place pour constater les dégâts et « assurer les familles de mon soutien ».

Des « effritements » en 2019

Il confirme que, sur ce bâtiment construit en 1968, le risque lié à ces balcons était connu.

« Au départ, il s’agissait d’effritements, de morceaux qui étaient tombés, en 2019. La dangerosité s’est révélée au fil du temps et il a été jugé nécessaire de faire des travaux. La décision était actée. »

Diagnostic et études ont cependant pris du temps.

Un « complément d’expertise » devait encore décider d’une dépose des balcons, ou de leur rénovation, et il restait à finaliser l’échéancier des travaux. C’était même l’objet d’une réunion sur place en octobre 2024.

« Le dossier était identifié comme prioritaire avant cette chute », assure le colonel Bénévent.

logements de fonction gendarmerie de Saint-Malo
Le bâtiment concerné, qui logent des gendarmes et leurs familles, a été construit en 1968. Le risque lié à ses balcons était identifié depuis un certain temps.  ©Le Pays Malouin / B.R. 

Des travaux pour étayer les balcons « dès lundi »

Dans l’immédiat, des travaux d’étaiement vont avoir lieu. « Cela va commencer dès lundi. »

Ensuite, il s’agira très probablement de supprimer ces balcons usés par le temps, qui avaient fait l’objet de travaux d’entretien en 2016.

Dans l’intervalle, il faudra sécuriser les déplacements des occupants, ce qui va forcément compliquer leur vie quotidienne.

« On va tout faire pour limiter la gêne », dit le colonel Bénévent. Et si des résidents inquiets souhaitaient aller loger ailleurs ? « Pour les familles les plus exposées, ce n’est pas exclu. »

Source : actu.fr

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