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Le - Disparition de Lina: comment travaillent les gendarmes de l’Institut de recherche criminelle?

Disparition de Lina: après la reprise des recherches, comment travaillent les gendarmes de l’Institut de recherche criminelle?

Alexandra Gonzalez avec Laurène Rocheteau

Le 30/07/2024 à 20:37

Un gendarme de l'institut de recherche criminelle de la Gendarmerie (IRCGN).
Un gendarme de l’institut de recherche criminelle de la Gendarmerie (IRCGN). – Thierry Zoccolan – AFP

Des nouvelles recherches ont été lancées ce mardi 30 juillet pour retrouver la trace de l’adolescente disparue en septembre dernier. Cinq experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont mobilisés sur place.

D’importants moyens mobilisés. Les recherches ont repris ce mardi 30 juillet dans le secteur des Vosges pour retrouver la trace de Lina, adolescente de 15 ans disparue dans le Bas-Rhin le 23 septembre dernier.

Gendarmes, chiens spécialisés… Parmi les moyens mobilisés se trouve également l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRGN), avec un anthropologue et un géoradar. Selon les informations de BFMTV, ce sont en tout cinq experts qui ont été envoyés sur le terrain pour participer aux recherches.

Des experts pour lire les terrains

Les experts envoyés sur le terrain présentent des spécialités particulières mises à contribution pour retrouver la trace de l’adolescente.

L’archéo-anthropologue, notamment, dispose de compétences très aiguisées pour lire un terrain et analyser des zones où des enfouissements ont pu avoir lieu. Il peut également apporter des conseils à la direction de l’enquête, notamment sur la méthodologie à employer pour analyser correctement un sol: s’il faut d’abord débroussailler les lieux, y faire passer des chiens, raser des arbres ou même creuser le sol.

En cas de découverte d’ossements, l’archéo-anthropologue peut également les lire afin de déterminer s’il s’agit d’os humains ou d’animaux. Seuls trois experts de l’IRCGN présents possèdent cette compétence.

L’équipe compte également un expert capable d’utiliser le géoradar ainsi que de lire un radargramme (une représentation graphique des ondes électromagnétiques) pour interpréter les discontinuités du sol. Le géoradar ne peut toutefois pas être utilisé partout: il est par exemple inefficace en forêt car le sol comporte trop de disparités, comme les racines d’arbres ou encore les terriers d’animaux.

Un spécialiste en modélisation des lieux est également présent sur place afin de « photographier » et analyser le terrain, pour adapter l’utilisation des outils à disposition, comme les drones et le géoradar.

Ces experts de l’IRCGN disposent tous d’une formation universitaire et sont gendarmes. Ils restent en dialogue constant avec la direction de l’enquête et les chefs opérationnels, afin de rendre le travail de fouilles le plus pertinent possible.

Un travail méticuleux sur les véhicules

L’IRCGN dispose également d’un département véhicules, capable d’expertiser une voiture sous toutes ses coutures: analyser une déformation mécanique, reproduire les conditions d’un accident, décrypter des traces de pneu. Dans l’affaire de la disparition de Lina, ce département peut repérer des traces ADN ou encore faire parler les calculateurs embarqués, la mémoire de la voiture, pour retracer les itinéraires empruntés.

À titre de comparaison, dans l’affaire de la mort d’Alexia Daval, ce travail d’expertise avait permis de retracer les déplacements de Jonathann Daval pour établir que sa voiture avait roulé la nuit qui avait suivi la disparition de sa femme.

Il y a plusieurs semaines, un véhicule volé longuement recherché par les gendarmes dans l’affaire de la disparition de Lina avait été découvert dans le sud de la France. Des prélèvements avaient alors confirmé la présence de l’ADN de Lina sur plusieurs supports de la voiture. Le conducteur présumé de la voiture s’est quant à lui suicidé peu après la saisie du véhicule par les enquêteurs.

D’après des sources concordantes à BFMTV, confirmant des informations de l’Est Républicain, il s’agissait d’un habitant de Besançon de 43 ans, retrouvé mort chez lui le 10 juillet dernier. Connu des services de police, il avait déjà fait de la prison et avait fait des gardes à vue récentes dans d’autres affaires.

Le procureur de la République de Strasbourg a indiqué, ce mardi en cette fin d’après-midi, que les importants moyens engagés n’ont « pas encore permis de retrouver quelque trace que ce soit » de Lina ce mardi.

Source : www.bfmtv.com

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