Le gendarme infiltré commande 1 kg de cocaïne pour piéger des trafiquants
Publié le 15/07/2024 à 18:54 , mis à jour à 20:02
Des arrestations ont eu lieu vendredi, en fin de journée, sur un parking de fast-food à Plaisance-du-Touch dans l’Ouest toulousain. Une transaction d’un kilo de cocaïne était en cours. L’acheteur n’était autre qu’un gendarme infiltré.
Ils ont cru qu’il s’agissait d’une grosse bagarre. Des témoins ont assisté à une scène que certains décrivent comme « violente », vendredi, vers 17 heures sur le parking d’un restaurant Mc Donald’s de Plaisance-du-Touch dans l’Ouest toulousain. Il s’agissait en fait d’une opération de gendarmerie minutieusement préparée.
Les militaires de la section de recherches de Toulouse et ceux de la brigade de recherches de Muret travaillaient depuis plusieurs semaines afin de confondre des trafiquants présumés. Infiltré, un gendarme s’était fait passer pour un acquéreur potentiel de produits stupéfiants
Le GIGN leur tombe dessus
Il avait demandé à des contacts de lui fournir un kilo de cocaïne. Il a fini par obtenir ce qu’il voulait et un rendez-vous pour la transaction a été pris en plein jour sur le parking du fast-food où devaient se retrouver ce « client » et ses fournisseurs toulousains.
Lorsque le vendeur est allé chercher la drogue dans la malle de sa voiture, les gendarmes dont des membres du GIGN lui sont tombés dessus. Au moins deux personnes ont été interpellées dont un complice du fournisseur. Comme le confirme le parquet de Toulouse, les suspects d’une trentaine d’années devraient être jugés ce mardi par le tribunal correctionnel dans le cadre des comparutions immédiates.
« Plainte pour violences »
Ils seront assistés de Mes Sarah Nabet-Claverie, Alexandre Parra-Bruguière et Emmanuel Tricoire. « Il y a clairement une incitation à la commission de l’infraction, s’insurge Me Nabet-Claverie. Le gendarme a tout fait pour obtenir la drogue. C’est illégal ». Et de fustiger une interpellation, selon elle, « violente ». « Nous avons d’ailleurs porté plainte pour les violences au vu de l’état de mon client qui n’a pourtant ni outragé, ni ne s’est opposé ».
