Nouvel an : plus de 90 000 gendarmes et policiers, 5 000 militaires, des hélicoptères déployés pour la nuit du réveillon du 31 décembre
Publié le 30/12/2023 à 15:07 , mis à jour à 15:21
Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a détaillé le dispositif qui sera opérationnel lors de la soirée du 31 décembre pour la nuit du Nouvel an. Dans un « contexte de menace terroriste très élevé ».
Les forces Sentinelle sont, elles aussi, mobilisées le 31 décembre.maxppp
Plus de 90 000 policiers et gendarmes seront mobilisés sur l’ensemble du territoire national, dont 6 000 sur la seule ville de Paris, où les autorités attendent plus de 1,5 million de personnes sur les Champs-Élysées.
5 000 militaires de Sentinelle
À ces effectifs s’ajoutent 5 000 militaires de l’opération Sentinelle. La mobilisation est d’autant plus importante qu’elle intervient « dans un contexte de menace terroriste très élevée », selon le ministre de l’Intérieur. Ce dernier a d’ailleurs précisé que l’ensemble du pays était placé en « urgence attentat », soit le niveau le plus élevé de vigilance.
Des hélicoptères en renfort
Au total, le dispositif sécuritaire comprend « 73 unités de forces mobiles, dont quatre unités de la nouvelle CRS 8″. Il comprend également des hélicoptères, qui seraient mobilisés sur le territoire national et pas seulement dans le ciel de Paris. Paris où, a précisé Laurent Nunez, préfet de police, présent aux côtés de Gérald Darmanin, « deux hélicoptères vont être déployés au-dessus des quartiers ».
Par ailleurs, les manifestations « revendicatives sont interdites », a-t-il ajouté. Si les mesures concernent le territoire national, c’est surtout sur Paris que l’attention sera la plus grande. D’autant que des festivités plus importantes que l’an passé, imaginées pour lancer les Jeux olympiques et paralympiques de l’été 2024, y sont prévues.
Vente et consommation d’alcool interdites
Par ailleurs, la vente et la consommation d’alcool seront interdites dans certaines zones. Les festivités dans la capitale débuteront à 18 h pour s’achever vers 0 h 30, a indiqué Laurent Nuñez. Pour prévenir tout risque de débordements, des drones seront également déployés. Cela avait déjà été le cas lors de la Coupe du monde de rugby, à l’automne dernier. Des drones « qui ont montré leur très grande efficacité », a estimé Gérald Darmanin. Le préfet de police a indiqué que, selon les circonstances, des unités des forces de l’ordre pourraient être amenées à intervenir également dans les communes périphériques de la région parisienne.
Les forces de l’ordre installeront des périmètres d’accès aux festivités. Les spectateurs ne seront autorisés à y accéder qu’après avoir été fouillés. À l’intérieur de ce périmètre de sécurité, « les ventes d’objets pouvant servir d’armes par destinations, comme des couteaux par exemple, seront interdites », a encore précisé le préfet de police de Paris.
Risque de grève chez les policiers municipaux
Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets au « maintien d’une extrême vigilance ». S’appuyant sur leur bilan, il a noté que « les fêtes de Noël se sont passées très convenablement ». À cela s’est ajouté les menaces de grève de la part des représentants des policiers municipaux le soir du réveillon de Noël et le 1er janvier.
Un risque qui, pour l’heure, n’est pas de nature à inquiéter le gouvernement. « Pour l’instant, il n’est pas nécessaire de mettre en cause le droit de grève des policiers municipaux », a commenté Gérald Darmanin. Dominique Faure, ministre déléguée en charge des Collectivités territoriales, avait déjà précisé, cette semaine, avoir « bon espoir » d’aboutir à un accord avec les représentants des policiers municipaux.
Un avis que ne semble pas partager David Quevilly, vice-président de la Fédération nationale des policiers municipaux de France (FNPMF). Il estime que l’appel à la grève devrait être suivi pour la nuit de la Saint-Sylvestre.
Hausse de 45 % des saisies de mortiers
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a relevé, pour s’en féliciter que les saisies de mortiers d’artifice avaient augmenté de « 45 % » par rapport à la même période de l’année dernière. À la veille de la fête du réveillon du Nouvel an, les pouvoirs publics, relayés par les préfectures (notamment celles du Gard et de l’Hérault), ont interdit la distribution et la vente au détail de feux d’artifice de divertissement, de fumigènes et de pétards de toutes catégories. De même, le port, le transport et l’utilisation de ces substances sont également interdits pour les particuliers dans les espaces publics. Seule une utilisation privée est tolérée.