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Les gendarmes de Creuse formés pour mieux accueillir les personnes en situation de handicap intellectuel

Publié le 06/12/2023 à 17h00

Les gendarmes de Creuse formés pour mieux accueillir les personnes en situation de handicap intellectuel

MIEUX SE COMPRENDRE – L’Adapei 23 veut que ses résidents aient une vie plus facile. © Aupetit Dominique

Une convention vient d’être signée entre l’Adapei 23 et la gendarmerie départementale : elle a pour objectif d’offrir aux personnes en situation de handicap intellectuel un meilleur accueil et une écoute plus approfondie ce qui permettra un accompagnement plus efficace.

C’est une volonté nationale du réseau Anapei et le département de la Creuse a été l’un des premiers à réagir et à montrer son intérêt. Une convention, à reconduction tacite, vient d’être signée par Sophie Gueriaud, la directrice générale de l’Adapei 23, et Bruno Graffouillère, colonel, commandant de groupement de la Gendarmerie départementale.
Cette convention a pour objectif d’offrir aux personnes en situation de handicap intellectuel un meilleur accueil et une écoute plus approfondie ce qui permettra un accompagnement plus efficace.

« Les personnes que nous aidons sont dans la société et pas en dehors, ils sont citoyens de droit et peuvent être amenés à côtoyer la justice, les forces de l’ordre, soit pour se protéger soit parce qu’ils sont concernés par des affaires » précise Sophie Gueriaud. « Être avec quelqu’un qui est en situation de handicap intellectuel, qui parfois s’exprime mais qui peut avoir des difficultés à cela, qui ne sait pas forcément lire, amène des soucis de non-compréhension et peut rendre très difficile une procédure. Par exemple, un échange sur la route lors d’un contrôle routier peut complètement déstabiliser, angoisser et amener des réactions d’agressivité parce que ce n’est pas habituel ».
« L’important est de travailler avec l’ensemble de la population », insiste Bruno Graffouillère. « Nous faisons de la répression bien sûr mais une grosse partie du rôle des forces de l’ordre est centrée sur la prévention, l’accompagnement et l’aide aux personnes. Ce partenariat est un plus afin de pouvoir mieux comprendre les personnes. Notre volonté est d’être encore plus sur le terrain pour nous montrer davantage mais aussi attirer les personnes vers nous. Nous souhaitons la proximité car le contact humain et les échanges directs sont très importants ».

Vers l’obtention  du pictogramme S3A

La volonté d’« aller vers… » est forte de chaque côté et il n’est pas seulement question d’apposer seulement une signature au bas d’une convention mais bien de la faire vivre. L’Adapei 23 va proposer des actions de formation afin de mieux faire comprendre ce qu’est le handicap intellectuel. Le pictogramme S3A pourrait être attribué aux forces de l’ordre et de justice, montrant ainsi leur engagement et positionnant les établissements comme des acteurs engagés en matière d’accueil et d’accessibilité pour les personnes handicapées intellectuellement.

Il est également probable de faire venir les forces de l’ordre dans les lieux de vie, par exemple pour parler des risques liés aux addictions.
Sophie Gueriaud et Bruno Graffouillère sont sur la même longueur d’onde : « Le contact est déjà là mais nous souhaitons, grâce à cette convention, aller plus loin »

Source : www.lamontagne.fr

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