Cahors : Six mois de prison avec sursis pour un gendarme qui falsifiait ses procès-verbaux
SCANDALE Il lui est reproché d’avoir classé deux affaires sans suite, sans avoir pris la peine de se rapprocher des victimes
Publié le 31/10/23 à 12h30
Un gendarme de la brigade de Puy-l’Évêque (Lot) comparaissait ce jeudi devant le tribunal de Cahors pour avoir falsifié des procès-verbaux dans deux enquêtes distinctes. Comme le rapporteLa Dépêche du Midi, il a été condamné à six mois de prison avec sursis, accompagnés d’une interdiction définitive de travailler en gendarmerie.
La première falsification remonte à octobre et novembre 2022. Le prévenu, alors agent de police judiciaire, avait classé sans suite une affaire de siphonnage de camions. La raison invoquée : le manque d’implication de la victime, qu’il dit avoir relancée à plusieurs reprises afin d’obtenir des images de vidéosurveillance. Or, le gendarme ne travaillait pas les jours des supposées relances.
Procès-verbaux antidatés
La deuxième affaire concerne une histoire d’extorsion d’argent en échange de relations sexuelles, en novembre 2022. Ici encore, le militaire classera le dossier sans suite faute d’avoir pu contacter le plaignant. En réalité, il n’aurait contacté ni le plaignant ni le procureur.
Pour sa défense, le jeune homme a souligné son manque de formation et accusé son officier de police judiciaire de lui avoir conseillé d’antidater ses procès-verbaux. Il a cependant refusé de divulguer le nom dudit officier.