Cherbourg-en-Cotentin. Il traîne un gendarme sur plusieurs mètres avec sa voiture
Tribunal. Le mardi 17 octobre, un homme de 25 ans a été jugé par le tribunal correctionnel de Cherbourg-en-Cotentin pour avoir traîné un gendarme sur plusieurs mètres avec son véhicule.
Publié le 27/10/2023 à 11h29
Le mardi 17 octobre, un homme de 25 ans devait répondre devant le tribunal correctionnel de Cherbourg de blessures sur un gendarme qu’il a traîné sur plusieurs mètres, accroché à la portière de sa voiture.
Le mis en cause, énervé,
roulait à une vitesse excessive
Le 29 octobre 2022, vers 16 h 30, à Naval Group, une voiture conduite par un gendarme qui travaille et occupe un logement de fonction à Naval Group coupe la route à celle que conduit le mis en cause, qui roulait vite pour rejoindre sa compagne.
Le prévenu double la voiture de la victime, qui lui fait un geste pour ralentir. Le gendarme s’arrête, sort de son véhicule, tape avec ses poings sur celui du prévenu qui s’est arrêté pour avoir une explication, puis va à la portière du mis en cause qui s’énerve et redémarre. La victime, accrochée à la portière avant gauche du véhicule du prévenu et à la manche de son veston, est traînée sur 25 m. Puis le mis en cause accélère et roule à 75 km/h dans une zone militaire limitée à 20 km/h.
La victime a de nombreuses blessures au visage, des dents endommagées, quarante et un points de suture, un suivi psychologique important et s’est vue prescrire dix jours d’ITT.
Le prévenu a un casier judiciaire noirci par notamment des délits routiers, menaces de mort, violences, outrage à agent, rébellion, dégradation et entrée interdite sur un terrain militaire.
L’avocat de la victime indique : « Dans cette zone de Naval Group, habitent des familles de militaires. Le prévenu n’avait rien à faire dans cette zone, et en plus à cette vitesse. Une expertise médicale est sollicitée pour la victime. Pour son épouse, qui a vu son mari en sang, allongé au sol, les yeux ouverts, des dommages et intérêts sont sollicités. »
La substitut du procureur de la République précise : « Ce sont des violences graves. Les blessures de la victime sont sérieuses. Le mis en cause aurait pu lui rouler dessus avec son véhicule. Il a pris des risques délibérés. La femme de la victime a cru que son mari était mort. Le prévenu n’a pas appelé les secours, il est parti, il a pris la fuite. »
Dix mois de prison ferme requis
La substitut du procureur de la République requiert dix mois de prison ferme sous bracelet électronique, un stage de citoyenneté que le prévenu devra effectuer à ses frais, une interdiction de port d’arme pendant cinq ans, une inéligibilité d’un an, une annulation du permis de conduire pendant un an et la confiscation du véhicule.
Le délibéré est fixé au mardi 28 novembre.