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Quand les gendarmes des Yvelines « adoptent » un jeune garçon de 12 ans

Lysandre (12 ans) habite dans les environs de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il voue une passion sans limite pour la gendarmerie. Il était récemment avec le peloton autoroutier.

Lysandre lors de sa visite aux gendarmes du peloton autoroutier de Saint-Arnoult-en-Yvelines, en juillet 2023.
Lysandre, lors de sa visite aux gendarmes du peloton autoroutier de Saint-Arnoult-en-Yvelines, en juillet 2023. (©Gendarmerie des Yvelines)

Par David Goudey

Publié le 28 Août 23 à 18:16

Les jeunes garçons de son âge se rêvent footballeur, chanteur, comédien ou encore influenceur et youtubeur. Lysandre, lui, a déjà tracé sa route : il sera gendarme.

Ce gamin âgé de 12 ans habite dans les environs de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Sa passion dévorante pour la gendarmerie l’a conduit, en juillet 2023, à passer une demi-journée auprès du peloton autoroutier de Saint-Arnoult-en-Yvelines. En 2021, il avait déjà pu découvrir les coulisses de la brigade d’Orgeval. Il y avait été notamment initié au travail de recueil des empreintes digitales et avait visité les cellules.

Il écrit une lettre au patron des gendarmes des Yvelines

Sa stratégie d’approche des militaires est à chaque mois la même : une lettre manuscrite, touchante de naïveté. La dernière, c’est au colonel Vincent Roche, le patron des gendarmes des Yvelines, sans se démonter, que l’élève de 5e l’a adressée. Sa sincérité et l’audace de son insouciance ont visé juste. Il voulait voir une équipe rapide d’intervention (ERI) à l’œuvre et demandait à l’officier de l’aider. Il a été exaucé.

« De ce qu’on m’a dit, il avait entendu parler de moi et de mes visites. »

Lysandre

La lettre adressée par Lysandre au colonel Vincent Roche, le patron des gendarmes des Yvelines.
La lettre adressée par Lysandre au colonel Vincent Roche, le patron des gendarmes des Yvelines. (©Gendarmerie des Yvelines)

Au plus près du peloton d’autoroute de Saint-Arnoult-en-Yvelines

Auprès des militaires du peloton d’autoroute de Saint-Arnoult-en-Yvelines, le jeune Yvelinois a eu droit à une formation accélérée. « Je suis monté sur une moto. J’ai aussi assisté à la distribution de kits anti-chaleur à la barrière de péage. »

Et puis est venu le moment qu’il attendait. Lysandre a été invité à prendre place dans un véhicule rapide d’intervention. Dire qu’il a été impressionné est un euphémisme. « On a même contrôlé une camionnette. Le conducteur avait une conduite dangereuse et imprudente. »

La gendarmerie l’accompagne au quotidien dans sa chambre 

Ses quatre heures en immersion lui ont permis de beaucoup échanger avec les militaires. Il en a retenu une maxime : « Discernement, vigilance et réactivité sont les qualités d’un bon gendarme. »

Pour mesurer la passion de Lysandre, il suffit de pénétrer dans sa chambre. Un autel à la gloire de la gendarmerie y a été aménagé. On y retrouve notamment un écusson de pilote rapide d’intervention. Un cadeau reçu à son départ de Saint- Arnoult-en-Yvelines.

Lysandre a aménagé dans sa chambre un petit autel à la gloire de la gendarmerie.
Lysandre a aménagé dans sa chambre un petit autel à la gloire de la gendarmerie. (©David Goudey/78 actu)

Il y a aussi ses empreintes digitales. Un souvenir de son passage à la brigade d’Orgeval. Chaque objet à son histoire. Et quand retentit la sonnerie de son téléphone portable, pas de surprise. C’est une sirène qui se fait entendre.

Ses parents, très à l’écoute, ont dû intervenir pour canaliser cette soif de tout savoir sur le métier de gendarme.

« Au début, ça a tourné à l’obsession. Je n’arrivais pas trop à me réguler. Je pense aujourd’hui avoir trouvé un équilibre. »

Lysandre

Au sujet de sa passion pour la gendarmerie

Lysandre veut être « un gendarme de terrain »

Son père et sa mère acquiescent. « Il a engagement très fort dans tout ce qu’il fait. Il est toujours à fond. C’est un enfant qui a besoin d’action, tout le temps. »

Notre gendarme en herbe ne s’imagine d’ailleurs pas autre part que « sur le terrain » quand il portera l’uniforme et le képi. « Quand on est gradé, on y va moins, pense Lysandre. Je me vois bien pilote d’intervention rapide. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre. En tout cas, je défendrai toujours les gendarmes… »

Source : actu.fr

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