« Une première » : un pilote de ligne contrôlé ivre à l’aéroport de Roissy avant un décollage est condamné à la prison avec sursis
- Un pilote de ligne de la compagnie United Airlines a été testé positif à l’alcool juste avant un décollage. AFP
Publié le 26/07/2023 à 19:47
Un pilote de ligne a été condamné à six mois de prison avec sursis ainsi qu’à 4 500 euros d’amende après avoir été testé positif à l’alcool juste avant un décollage. Celui-ci est sous le coup d’une interdiction de vol pendant au moins un an.
Du jamais vu à l’aéroport de Roissy. Ce mardi 25 juillet, un pilote de ligne qui travaillait pour la compagnie américaine United Airlines a été condamné à six mois de prison avec sursis. Celui-ci a également fait l’objet d’une interdiction de vol pendant un an. La justice lui reproche entre autres d’avoir été testé positif à l’alcool juste avant un décollage.
Les faits se sont déroulés dimanche 23 juillet dernier. Le commandant de bord, âgé de 63 ans, a fait l’objet d’un contrôle par la gendarmerie des transports aériens de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, alorsque son avion devait décoller une heure plus tard. L’intéressé devait p^rendre les manettes d’un Boeing 777 qui devait rallier l’aéroport parisien à Dallas (Texas) avec quelque 267 passagers à bord de l’appareil, explique Éric Mathais, procureur de la République de Bobigny, sur Twitter.
« Que deux verres de vin »
Les gendarmes expliquent que lors de son test, le pilote de ligne « avait la bouche pâteuse, les yeux vitreux et des difficultés à s’exprimer » L’éthylotest affichait dans un premier temps un taux d’alcool de 0,59 mg par litre d’air expiré contre les 0,10 mg par litre d’air expiré autorisés par les pilotes de ligne en Europe. Le commandant de bord a finalement été placé en garde à vue. Auprès des enquêteurs, celui-ci a affirmé n’avoir bu « que deux verres de vin, la veille au dîner », expliquent nos confrères du Parisien.
Celui-ci a été jugé mardi, devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Le sexagénaire a été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, ainsi qu’à 4 500 euros d’amende. « C’est à ma connaissance une première à l’aéroport de Roissy et au tribunal de Bobigny, indique le procureur de la République. La lutte contre la dangerosité de l’alcool dans les moyens de transport, c’est aussi, et au combien, dans les transports aériens ! »
