Quatre migrants vont être jugés après des violences sur des gendarmes à Oye-Plage
Vendredi 26 mai 2023 à 16:15
Quatre migrants seront jugés mercredi en comparution immédiate, après des violences commises sur des gendarmes à Oye-Plage, ce jeudi. Alors qu’ils tentaient d’empêcher une traversée de la Manche, les militaires ont été agressés à coups de projectiles.
Quatre hommes afghans, albanais et kurdes âgés d’une vingtaine d’années seront jugés mercredi en comparution immédiate, après des violences commises jeudi sur des gendarmes à Oye-Plage. Ils sont suspectés d’avoir attaqué à coups de cailloux et de bâtons les militaires qui tentaient d’empêcher une traversée de la Manche pour l’Angleterre.
Les violences se sont déroulées en deux temps : vers 6 heures 30, une brigade est arrivée sur la plage et a saisi un bateau qui était gonflé et prêt à partir. Comme elle le fait habituellement, elle a détruit le canot, ce qui a provoqué la colère de la soixantaine de migrants présente. Certains ont répondu à coups de projectiles.
Une heure plus tard, les gendarmes ont découvert dans les dunes un second bateau. Alors qu’ils tentaient d’empêcher sa mise à l’eau, le buggy de l’un des gendarmes a été caillassé. Le pare-brise s’est brisé et le véhicule s’est retourné. Trois gendarmes se sont retrouvés coincés sous le buggy et ont de nouveau été attaqués. Un migrant se serait saisi d’un conteneur lacrymogène d’un militaire. Une brigade est arrivée en renfort et les gendarmes sont finalement parvenus à repousser les migrants mais trois d’entre eux souffrent de contusions aux mains, aux bras et au crâne.
Trois circonstances aggravantes
Sur les 38 migrants interpellés dans la foulée, quatre sont déférés ce vendredi devant un juge des libertés au Parquet de Saint-Omer, avant leur jugement mercredi en comparution immédiate. Ils encourent des peines allant jusqu’à 10 ans de prison, car les violences ont été commises avec trois circonstances aggravantes, en réunion, avec armes et sur des militaires. Deux autres personnes sont suspectées d’être impliquées, mais à un degré moindre. Elles seront jugées en avril 2024.
Selon le Procureur de Saint-Omer, les interventions des forces de l’ordre pour tenter d’empêcher les traversées sont de plus en plus tendues alors que ces migrants sont prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre, après un déjà long et difficile périple jusqu’en France.
Selon la préfecture maritime, 1.200 personnes ont été secourues dans ce secteur depuis le début de l’année, sur les 1.800 personnes qui ont tenté la traversée.