Saône : un forcené armé menace de tirer, il est tasé par les gendarmes
Une opération très sensible a mobilisé pompiers puis gendarmes, ce vendredi à Saône. En détresse psy, alcoolisé, armé et menaçant, un homme a finalement été tasé par le PSIG. « On a évité un drame », réagit le maire de la commune.
Willy GRAFF
Aujourd’hui à 19:20 | mis à jour aujourd’hui à 19:22
Le ballet des gyrophares en plein cœur de Saône, ce vendredi à compter de 16 h 30, a suscité la curiosité de nombreux riverains. Les pompiers ont été requis avenue de la Gare pour un homme en détresse, qui venait de confier à une connaissance sa volonté de se suicider.
PC de commandement sur le parking
Sur place, la tension est vite montée de plusieurs crans. Retranché dans un appartement situé au rez-de-chaussée avec un fusil de chasse chargé , le sexagénaire s’est montré menaçant à l’égard des secours, clamant qu’il allait ouvrir le feu sur eux. Prévenue dans le même temps, la gendarmerie a pris la main.
Un périmètre de sécurité a été instauré autour du logement, avec une circulation temporairement coupée. Un poste de commandant a été installé sur le parking voisin du Super U pour superviser l’opération.
Conduit aux urgences psychiatriques
Des tentatives de discussion ont été engagées avec le mis en cause, peu réceptif. Le forcené a fini par sortir de chez lui, mais sans intention manifeste de se rendre, son arme toujours à la main. Les gendarmes du PSIG sont alors parvenus à le maîtriser grâce à un taser, sans aucun coup de feu. Au vu de son état d’agitation extrême, l’homme a été conduit aux urgences psychiatriques afin qu’un médecin l’examine.
« Un sang-froid exemplaire »
« On a vraiment évité un drame. Je tiens à féliciter les pompiers et les gendarmes, qui ont fait preuve d’un sang-froid exemplaire. L’arme était chargée avec des munitions capables d’abattre un éléphant, donc de traverser un gilet pare-balles Les gendarmes étaient en situation pour tirer, ils ne l’ont pas fait, bravo à eux », réagissait à chaud Benoît Vuillemin , le maire de Saône.
« Ce Monsieur était inconnu de notre CCAS, mais il était visiblement connu pour être dépressif et plutôt coupé de sa famille. Il avait apparemment trois armes à feu chez lui. Je m’interroge toujours sur le nombre d’armes que les gens peuvent garder à leur domicile », conclut l’élu.