Pour éviter les vols de fruits de mer, les gendarmes du Morbihan se mobilisent
Une trentaine de militaires ont participé à une opération de surveillance des chantiers ostréicoles dans le pourtour du golfe du Morbihan, en début de soirée, lundi 5 décembre 2022. Une mobilisation qui vise à dissuader d’éventuels voleurs à l’approche des fêtes.
Alexis VIGNAIS.
Publié le 06/12/2022 à 16h46
Lutter contre les vols d’huîtres et de coquillages comestibles dans le Morbihan. Voilà l’objectif que poursuivaient une trentaine de membres des forces de l’ordre déployés sur le pourtour du golfe du Morbihan, lundi 5 décembre 2022.
De 18 h à 22 h, un semi-rigide avec quatre membres de la Brigade de surveillance du littoral de Lorient a surveillé les alentours à la recherche d’éventuels voleurs. « Ils sont équipés de jumelles pour voir la nuit et d’un gros projecteur qui éclaire à plus de 500 m », précise Bruno Tromeur, commandant de la brigade.
Un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie de Rennes a également contrôlé la zone. Deux motos tout-terrain pouvant emprunter les chemins plus étroits ont complété le dispositif afin d’intervenir en cas de flagrant délit.
« On se sent plus rassuré »
Cela vise autant à dissuader les voleurs qu’à tranquilliser les producteurs. « On se sent plus rassuré », souligne Frédéric Coudon, vice-président du Comité régional de la conchyliculture Bretagne Sud et ostréiculteur depuis vingt-six ans.
Les vols massifs sont néanmoins plutôt rares dans le département. « Le dernier remonte à trois ans », confirme Jean-Baptiste Pecceu, commandant de la gendarmerie de Vannes. 4,5 t d’huîtres et 200 kg de palourdes avaient été dérobées à Baden (Morbihan) en décembre 2019.
Mais la période de Noël est cruciale pour de nombreux producteurs. « Je fais 30 % de mon chiffre d’affaires pendant les fêtes. J’ai beaucoup de stock en bassin », confirme Frédéric Coudon, qui a produit 35 t d’huîtres, l’année dernière.
« Ce type d’opération est mise en place depuis une douzaine d’années », précise Bruno Tromeur. Les forces de l’ordre peuvent aussi compter sur un réseau de producteurs bien organisé. « Dès qu’il y a une voiture suspecte, on relève la plaque et on transmet au comité régional qui en parle à la gendarmerie », souligne Frédéric Coudon.