Saint-Malo : Les gendarmes ont dû faire face à un individu ultra-violent. Deux sont blessés
Ce dimanche 4 septembre, les gendarmes de la brigade de Cancale ont été confrontés à un individu particulièrement violent, près de Saint-Malo.
Trois jours après les faits, les gendarmes sont encore sous le choc devant le tribunal. Dimanche 4 septembre, ils ont vécu une scène ultra-violente en répondant à un appel “police secours”.
Une femme était inquiète de la présence de son compagnon chez son ex, après un week-end de disputes. Sur place, pour empêcher son compagnon qui avait bu « dix à douze bières » de reprendre le volant, elle prévient les gendarmes.
Mais à l’arrivée de la patrouille la situation dérape. les gendarmes reçoivent un flot d’insultes, d’outrages et de menaces. Alors qu’il est dans son véhicule, il refuse de descendre. Agé de 44 ans, il enclenche la marche arrière puis tente de quitter le jardin en évitant des obstacles. Les gendarmes évoquent « un rodéo à vive allure. Nous allions de gauche à droite pour éviter le véhicule, jusqu’à ce qu’il soit arrêté par une jardinière » comme l’explique le journal Ouest-France.
Lors de son arrestation, l’homme se débat, mord, agrippe des deux mains les cheveux d’une gendarme. « Des poignées ont été arrachées », témoigne-t-elle. Une autre militaire a dû mettre des coups de bâtons télescopiques, un coup de pied dans les parties génitales pour tenter de le faire lâcher. « Ça n’avait pas d’effet à part le faire rigoler », s’insurge-t-elle.
Maîtrisé et menotté, l’homme est transporté à la brigade de Cancale, puis à l’hôpital de Saint-Malo, toujours sous un flot d’injures et de menaces de mort, jusque dans le cabinet du médecin devant l’ausculter.
Devant le tribunal, les souvenirs de l’homme sont flous. « J’ai quelques images… J’ai eu une réaction absurde, intolérable. Je suis sincèrement désolé de mon comportement. Mais les menaces de mort ne me ressemblent en rien », répond-il, tout en reprochant aussi aux gendarmes des menaces, des violences ou une conduite dangereuse.
Des propos qui ont agacé les victimes venues à la barre. « Je n’accepte pas vos excuses, c’est trop facile. En trente ans de gendarmerie, je n’ai jamais été aussi copieusement insultée, menacée, violentée », s’émeut une des gendarmes. Une autre montre des bleus sur sa jambe. Elles ont reçu deux et six jours d’interruption temporaire de travail. Quatre ont été préconisés au prévenu pour un trauma facial.
Le procureur a demandé une peine de trois ans de prison dont 18 mois avec sursis. Le tribunal l’a condamné à dix-huit mois prison dont dix avec sursis et une obligation de soins. Il a été maintenu en détention et devra indemniser les victimes.