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Les gendarmes à réaction du PSPG

centrale gravelinesÀ proximité du centre culturel François-Mitterand, avec vue directe sur la centrale nucléaire, la caserne de gendarmerie de Gravelines a fière allure.

Pourtant, aucun gendarme n’en sortira pour vous dresser un PV. Elle abrite les membres d’élite d’un Peloton spécialisé de protection (PSPG) dédié à la protection de la centrale.

Autant le savoir, aux abords de la centrale nucléaire de Gravelines, rien n’échappe aux antennes des gendarmes du PSPG. Comme une araignée sur sa toile, les gendarmes dévoués à la protection de la centrale sont au courant de tout ce qui entre et sort de leur périmètre. La moindre automobile, le moindre vélo ou piéton s’approchant d’un espace non autorisé est détecté et intercepté au besoin. Comment ? Secret défense. « Nous communiquons volontiers sur ce type d’unité, que l’on trouve à Gravelines, mais aussi sur les sites de toutes les centrales nucléaires françaises. Mais certains aspects opérationnels ne sont pas divulgués, pour des raisons de sécurité évidentes », expose le colonel Stéphane Dekerle. Un oeil averti repérera les caméras les plus visibles. Quelques-unes d’entre elles sont couplées à des dispositifs de lecture automatisée de plaques d’immatriculation dont les résultats sont traités à Villeneuve d’Ascq. À la fois spécifiquement pour le PSPG, friand d’informations, et pour la police ou la gendarmerie territoriale. Placés sous les ordres du capitaine Thierry Lemaire, quarante gendarmes surentraînés veillent donc nuit et jour à la quiétude du centre de production nucléaire d’électricité le plus puissant d’Europe. Un site considéré comme particulièrement sensible depuis les attentats du 11 septembre.

Gendarmes d’élite
« Les gendarmes qui composent le PSPG sont sélectionnés à partir de tests d’aptitude physique drastiques. Ils sont ensuite formés aux techniques de contre-espionnage et d’intervention d’urgence par le GIGN. Ils suivent un entraînement quotidien et sont réévalués constamment. Chaque année, ils passent de nouveaux tests d’aptitude », explique le colonel Dekerle. La présence du PSPG est visible, mais néanmoins discrète. En Jeep, des gendarmes en tenue de camouflage patrouillent sans relâche. Ces unités sont les premiers éléments d’interception à l’extérieur de la centrale. D’autres militaires sont placés à l’intérieur du site, pour barrer l’accès aux zones nucléaires.

Mais l’essentiel du travail du PSPG consiste à se renseigner et à surveiller. « Le renseignement et la surveillance sont indispensables pour pouvoir anticiper les problèmes et éviter d’avoir à intervenir ». Gravelines n’a eu à déplorer aucune intrusion depuis l’arrivée du PSPG il y a un peu moins de deux ans. La proximité des gendarmes d’élite intéresse aussi les services judiciaires, qui peuvent ponctuellement compter sur cette force d’intervention typée GIGN. « Cela sert surtout pour l’entraînement et maintenir les gendarmes en forme. Car leur mission première reste la protection de la centrale  », martèle le colonel.

Sourcelogo - Le journal  des Flandres www.lejournaldesflandres.fr

#AAMFG GRAVELINES GENDARMERIE PSPG

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