Saint-Arnoult-en-Yvelines : les gendarmes interceptent un chauffard après une course-poursuite de 230 km
Auteur : la lieutenante Floriane Hours – publié le 18 mai 2022 Temps de lecture: ≃2 min.
De Blois, dans le Loir-et-Cher, au péage de Saint-Arnoult, dans les Yvelines, trois groupements de gendarmerie ont travaillé ensemble pour mettre fin à la course effrénée d’un chauffard sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool, conduisant un véhicule volé.
C’est une opération de suivi de 230 km qui s’est terminée ce vendredi 13 mai 2022, au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines. À Blois, dans la journée, un homme d’une cinquantaine d’années est pris en flagrant délit alors qu’il dérobe une camionnette blanche à un livreur. Rapidement repéré par les forces de l’ordre, il prend la fuite et s’engage sur l’autoroute A10 en direction de Paris. Durant 230 km, et malgré les sommations des gendarmes, le fuyard va poursuivre sa course, refusant de s’arrêter. Autour de lui, les gendarmes du Groupement de gendarmerie départementale (GGD) du Loir-et-Cher, puis ceux d’Eure-et-Loir encadrent sa progression, tandis que depuis le ciel, un hélicoptère de la SAG (Section Aérienne de Gendarmerie) de Tours (37) suit sa trace. Voyant qu’il poursuit sa route vers la région parisienne, et plus particulièrement vers le département des Yvelines, le CORG (Centre d’Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie) d’Orléans décide de contacter son homologue du GGD 78.
Technique de l’entonnoir
En quelques minutes, un dispositif conséquent est mis en place au péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, par les gendarmes de l’EDSR (Escadron Départemental de Sécurité Routière), dont les militaires du P.A. (Peloton d’Autoroute). Conscients que le chauffard ne se rendra pas et afin de stopper cette course folle, tout en protégeant les autres usagers de la route, les militaires décident de créer un « entonnoir » pour l’orienter et l’obliger à passer sur une voie de péage bien précise. À la sortie de cet entonnoir, des gendarmes l’attendent. Le Véhicule Rapide d’Intervention (VRI) est prêt à partir et des stop-sticks sont prépositionnés au sol. Vers 15 h 30, le fuyard arrive. Franchissant la barrière de péage à près de 100 km/h, il emprunte, comme prévu, la voie piégée, éclate ses pneus sur les herses, emboutit une barrière, mais continue. Jalonné par le VRI, il est interpellé par le P.A. 2 km plus loin sur le bas-côté. Pris en charge par les militaires du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Orléans, sur ses traces depuis plusieurs kilomètres, le conducteur est transféré à Blois. Jugé au tribunal de la ville, il encourt jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende, pour conduite sous l’emprise de stupéfiants et d’alcool, vol de véhicule et refus d’obtempérer aggravé avec mise en danger de la vie d’autrui.
Au-delà de son issue favorable, cette opération est révélatrice du travail de coopération réalisé chaque jour entre les unités issues de différents groupements. Une coopération qui, dans ce cas précis, s’est aussi incarnée entre la gendarmerie et les différents services autoroutiers, dont la réactivité a permis la mise en place rapide et facilitée du dispositif d’interception.