FAIT DU SOIR À pied, à vélo ou à cheval, les berges du Gardon seront bien gardées cet été
Durant toute la saison estivale, les berges du Gardon sont surveillées. Les gendarmes et les ASVP rappellent les bons gestes à adopter. (Marie Meunier / Objectif Gard)
Contrairement à ce que le thermomètre peut laisser penser, la haute saison touristique n’est pas encore là mais approche à grands pas. Collias et les berges du Gardon font partie des spots de baignade prisés des vacanciers et des locaux. La municipalité et les services de gendarmerie, du SDIS et de la préfecture ont préparé tout un dispositif pour encadrer au mieux cet afflux de visiteurs.
À pied, à cheval, en canoë et même en vélo électrique, nouveauté de cette année… La gendarmerie diversifie ses modes de patrouille sur les berges du Gardon et aussi sur la voie verte. Des patrouilles qui servent à surveiller, à contrôler mais surtout à sensibiliser. « On va au contact de la population pour diffuser plusieurs messages de prévention : ne rien laisser sur les plages ou dans les véhicules sans surveillance pour éviter les vols, rappeler les règles de civisme, de respect de l’environnement et parler du risque de noyade. Tous les ans, on compte des faits tragiques« , atteste la lieutenant-colonel Inès Rommel.
Plus on se rapproche du pic de la saison estivale, plus il y aura une montée en puissance des moyens, avec l’arrivée de nouveaux réservistes. Il y en a déjà pour faire face à une fréquentation dense : « Aujourd’hui, il y a le groupement de gendarmerie et des réservistes, avec la communauté de brigades de Remoulins en première ligne, poursuit la lieutenant-colonel. Il y aura un renfort de l’escadron de sécurité routière pour la gestion des flux, le groupe d’investigation cynophile interviendra ponctuellement. » Pour la première fois, un policier allemand sera là en juillet et en août pour faire le lien et mieux échanger avec certains touristes étrangers.
« Que ce soit en matière d’incendie ou de secours à la personne, on sait que chaque minute compte »
Cette présence intensifiée, c’est aussi le gage d’une réaction plus rapide en cas de souci. « Chaque fois qu’on a un ASVP, une force de gendarmerie ou un membre du SDIS présent sur les berges, qu’il soit en canoë, à VTT ou à cheval, c’est une rapidité d’intervention prégnante. Que ce soit en matière d’incendie ou de secours à la personne, on sait que chaque minute compte« , insiste le député de la 3e circonscription, Anthony Cellier. Tout ce dispositif bénéficie au village de Collias mais aussi aux communes voisines comme Vers-Pont-du-Gard, Castillon-du-Gard, Remoulins et l’EPCC du Pont du Gard.
D’ailleurs, sur le plus long terme, une réflexion est menée avec les services de l’État et la préfecture sur la mutualisation des caméras de surveillance. « Ici, on est déjà dans cette réflexion de protéger sa commune mais aussi celle des voisins. Il y a toute une continuité de suivi des caméras de commune en commune et les gendarmes peuvent suivre les délinquants à la trace« , continue Anthony Cellier.
La commune de Collias vient de se doter d’un système de vidéoprotection qui sera effectif d’ici la fin de la semaine. Elle compte également un troisième ASVP (agent de surveillance de la voie publique) dans son équipe pour surveiller tous les jours de la semaine. « L‘année passée, le lundi et le mardi, il n’y avait pas de présence d’ASVP, les visiteurs l’avaient compris et on a constaté bizarrement une baisse de recettes des horodateurs« , fait remarquer le maire de Collias, Jonathan Pire. Désormais, il y a une présence sur le terrain de midi jusqu’à 19h.
Lutter encore plus contre les feux et les barbecues
L’édile a souhaité aussi renforcé la lutte contre les feux et les barbecues. « Chaque année, malgré les différentes communications qu’on peut faire, les gens ne le comprennent pas. Les ASVP travailleront à certains moments en horaires décalés pour vérifier qu’il n’y a pas de feux qui sont plutôt allumés entre 19h et 22h. » La commune va reconduire la brigade équestre, qui a déjà prouvé son efficacité sur le site des cascades du Sautadet à La Roque-sur-Cèze.
« Historiquement, la gendarmerie était à cheval. On revient aux fondamentaux. Au niveau du contact avec la population, c’est intéressant car on gagne en proximité et en accessibilité. Sur le cheval, on prend de la hauteur, on voit mieux ce qui se passe et on peut accéder à des endroits plus facilement qu’à pied« , termine la lieutenant-colonel Inès Rommel. Cette année, la brigade équestre patrouillera à Collias, Remoulins, Vers-Pont-du-Gard, Castillon et aussi à Fournès qui a rejoint le dispositif.
Marie Meunier