À Preuilly-sur-Claise, Manon et Justine sont unies par l’uniforme
Publié le 28/02/2022 à 06:25 | Mis à jour le 28/02/2022 à 13:54
Chez les Doucet, l’engagement est une affaire de famille. Avec un grand-père et un père tous deux pompiers volontaires, la vie de Manon Doucet (24 ans) et Justine Doucet (19 ans) ne pouvait s’écrire qu’avec un uniforme sur le dos. Originaires de Preuilly-sur-Claise, où elles ont grandi, les deux sœurs ont « baigné dedans », comme elles aiment le dire. « On faisait des tours de camion. Quand on était petites, quand notre papa rentrait, on lui demandait de raconter ses interventions », se souvient Manon.
Pas étonnant donc de les voir intégrer les jeunes sapeurs-pompiers à leurs 10 ans puis de devenir pompier volontaire, en juillet 2015 pour l’aînée et en janvier 2020 pour la cadette. » Au début, ça ne me plaisait pas trop mais à l’âge de 15 ans c’est venu d’un coup », raconte Justine.
Pompier volontaire et gendarme réserviste
Ce qui l’attire depuis son plus jeune âge, c’est une autre couleur, le bleu. La cadette des sœurs Doucet rêve de devenir gendarme. Alors, depuis juillet dernier, elle est réserviste à la gendarmerie, en plus d’être pompier volontaire. « Ça me permet de me conforter dans mon projet », explique-t-elle. Pour en arriver là, la jeune femme a dû passer plusieurs étapes : un dépôt de dossier, des tests médicaux et psychologiques et une formation de quinze jours à Orléans.
Ses missions : lutte contre la délinquance, protection des biens et des personnes, sécurisation des grands événements et des lieux culturels. « On est toujours sous l’autorité d’un actif. On est là pour les aider et renforcer les brigades. » Dans un peu plus d’un an, à la fin de ses études, elle tentera le concours pour entrer dans une école de sous-officier de la gendarmerie. Avec l’espoir de réaliser son rêve.
« On peut être bippés à n’importe quel moment »
Ses études, Manon les a déjà terminées. Pour cette infirmière, ses deux activités sont complémentaires. « C’est vrai que ça aide sur le terrain. Mais j’essaye de ne pas mélanger mon métier et ma passion. » Elle active son bipper en rentrant du travail, le soir. Quand il sonne, elle doit être à la caserne en moins de huit minutes (dix la nuit). « On peut être bippés à n’importe quel moment », complète-t-elle.
À Preuilly-sur-Claise, ils sont vingt-huit volontaires, pour cinq communes à couvrir. Mais il y a du besoin, pour renforcer les équipes, notamment en journée, encore plus dans un territoire rural. « On est dans un désert médical, forcément, c’est important d’avoir des pompiers », juge-t-elle. C’est aussi le cas chez les gendarmes, toujours à la recherche de réservistes pour venir renforcer les brigades.
Julien LUCAS
Journaliste, rédaction de Loches