Lannilis. Le général Langlois passe en revue ses troupes estivales
Mardi 17 août 2021, à Lannilis, militaires et élus ont évoqué le dispositif pour la protection des populations déployé pour l’été dans le pays des Abers : « Une présence dissuasive rassurante ».
Après les Côtes-d’Armor, le Finistère, après Binic, Lannilis : « J’effectue ma traditionnelle tournée, à la rencontre des gendarmes mobilisés sur le dispositif estival pour la protection des populations sur le littoral de l’ouest, résume le général Éric Langlois, commandant en second de la région de gendarmerie Bretagne. Cette présence dissuasive accompagne le mouvement des populations. C’est l’assurance d’une assistance rapide en cas de problème, qu’il s’agisse de vols, de rixes ou de violences. »
Une présence de proximité rassurante
Mardi 17 août 2021, à Lannilis, militaires et élus ont apprécié cette reprise de contact sur le terrain, la crise sanitaire ayant, bien sûr, fortement limité les interactions habituelles : « La sécurité reste un enjeu des plus importants, poursuit le général Langlois. La population apprécie cette présence de proximité, cette action, bien visible, des forces de gendarmerie, surtout sur la côte, où les gens se concentrent en saison. »
Du centre-ville au front de mer, 36 militaires assurent une surveillance continue dans le pays des Abers. Présents sur les ronds-points stratégiques pour limiter les délits routiers, ou en patrouilles régulières à proximité des campings, ils s’acquittent de leurs missions, sillonnant 14 communes, de jour comme de nuit.
« On passe à 12 000 personnes en été »
« De 3 000 habitants en hiver, on passe à 12 000 personnes en été, souligne Jean-François Treguer, maire de Lannilis. On a donc vraiment besoin de cette présence rassurante et renforcée de la gendarmerie. »
En été, l’effectif habituel de 26 gendarmes est renforcé de deux réservistes supplémentaires et de 8 gendarmes mobiles. « C’est primordial de disposer de gendarmes capables de comprendre les enjeux du territoire et le fonctionnement des habitants », intervient Thomas Vernier, le nouveau commandant de la compagnie de gendarmerie départementale de Brest.
« On peut même parler de logique locale innée ! rajoute, avec une touche d’humour, le général deux étoiles. En témoigne l’adjudant Charles-Henri Belat, de l’escadron de gendarmerie mobile de Vannes : sa famille est basée à Brest, il connaît parfaitement le coin. »
45 interventions classiques, deux cas plus graves
Les gendarmes totalisent, jusqu’à présent, 45 interventions sur le secteur, un chiffre raisonnable : « Ça se passe plutôt bien, indique l’adjudant Charles-Henri Belat. Mais cet été, en contexte Covid-19, reste particulier, il y a peu de grands rassemblements festifs. »
Parmi les classiques tapages nocturnes ou les comportements dangereux sur la route, deux événements plus graves ont particulièrement marqué les militaires : l’arrestation d’un rôdeur qui s’en prenait aux jeunes filles sur la plage. Et l’interpellation musclée d’une femme fortement alcoolisée : après s’être rebellée et avoir proféré des menaces de mort, elle a fini en prison.
La visite du général s’est terminée sur l’évocation du projet de construction d’une nouvelle brigade à Lannilis : « L’actuelle caserne, bâtie il y a un demi-siècle, est arrivée en fin de course », précise Claude Dare, adjoint au maire à la sécurité. Sous la maîtrise d’ouvrage de Brest Métropole Habitat, la nouvelle caserne, située à proximité de celle des pompiers, sera opérationnelle en 2023.
