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Le - 45% des militaires d’active sont au sein du ministère de l’intérieur

«Aujourd’hui, 45% des militaires d’active de notre pays sont au sein du ministère de l’Intérieur»
(général David Galtier, DGGN)

«On peut très bien être militaire en étant au ministère de l’Intérieur, ce qui est le cas des marins-pompiers de Marseille, des sapeurs-pompiers de Paris… Aujourd’hui 45 % des militaires d’active de notre pays sont au sein du ministère de l’Intérieur». C’est ce qu’affirme le général David Galtier, directeur des opérations et de l’emploi à la Direction générale de la gendarmerie nationale, jeudi 10 mai 2012. Il intervenait lors de la visite du centre des opérations de la DGGN à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) dans le cadre de la «journée presse sécurité» organisée par le Gicat (Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres). « Le ministre de la Défense n’est pas propriétaire du statut militaire », ajoute-t-il. Il rappelle que « le cœur de métier de la gendarmerie est bien la lutte contre la délinquance » et affirme que son rattachement au ministère de l’Intérieur a été une « mise en adéquation avec la réalité du travail du gendarme».

En présentant les nouveaux locaux de la DGGN, il souligne que la gendarmerie «s’est efforcée de transformer, au fil des ans, ce que l’on appelait autrefois l’administration centrale de la gendarmerie nationale en véritable commandement général». Il précise que cela constitue «une véritable volonté de transformer l’institution et de la faire rentrer dans le XXIe siècle par la grande porte. Cela consiste à vouloir conduire les opérations les plus compliquées et à appuyer les unités de terrain et non plus seulement à élaborer des doctrines d’emploi».

David Galtier indique par ailleurs que «la gendarmerie n’est pas seulement dans les campagnes. Elle n’est pas un modèle de sécurité publique rurale exclusivement». Son domaine d’activité couvre «à la fois des rurbains, des ruraux et des villes moyennes».

COOPÉRATION AVEC L’ARMÉE DE TERRE
Interrogé sur les missions du ministère de l’Intérieur que pourraient assurer les militaires de l’armée de terre, il répond: «Ils viennent quand ils veulent en Nouvelle-Calédonie, en Guyane… On les voit venir avec un grand bonheur, comme on voit venir également les CRS outre-mer, ce n’est pas un problème». Le général souligne qu’il y a «du travail pour tous, la gendarmerie n’est pas titulaire de la sécurité publique outre-mer». Il ajoute: «La sécurité est un domaine partagé. La gendarmerie a même formé, à une époque, et donné quelques conseils à l’armée de terre au Kosovo, donc cela veut dire que l’on va plutôt vers ce type de coopération.»

Dépêche n° 6073 aef.info Paris, vendredi 11 mai 2012

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