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Cluses : 4 mois d’emprisonnement pour avoir montré ses fesses aux gendarmes

 MIS EN LIGNE LE 1/04/2021 À 15:05 

PAR STÉPHANE GROSJEAN

Ce jeudi 1er avril, un habitant de Cluses a été condamné par le tribunal de Bonneville à 4 mois d’emprisonnement avec sursis, pour avoir montré ses fesses aux gendarmes.

Il montre ses fesses aux gendarmes car ils ont défoncé sa porte.
Il montre ses fesses aux gendarmes car ils ont défoncé sa porte.

Les faits remontent au 9 octobre 2020. Dans le cadre d’une longue enquête menée, par la gendarmerie de Cluses/Scionzier, sur un individu « activement recherché » pour de multiples infractions, les forces de l’ordre décident de perquisitionner le domicile du frère de cet individu.

Éviter que la situation empire

À la barre du tribunal, l’un des gendarmes présents lors des faits raconte : « Quelques jours plus tôt, Oussama s’était pris des coups de couteau dans le quartier des Ewües, à ClusesJ’avais peur qu’il y ait des représailles. On voulait donc l’interpeller pour éviter tout acte de vengeance. » Et que la situation empire. Ils pensent qu’il se trouve chez son frère.

2 personnes menottées

Le matin du 9 octobre, les gendarmes se rendent donc à Cluses, chez M. H., dans l’espoir de trouver chez lui l’homme recherché. N’obtenant de réponses à leurs sommations pour entrer, ils brisent la porte et trouvent à l’intérieur de l’appartement, deux personnes dont l’une qui ressemble à la description de l’individu recherché. Ils les menottent afin de vérifier les identités. L’homme ressemblant à la personne recherchée est en fait son frère, le locataire de l’appartement. Les gendarmes leur retirent donc les bracelets métalliques.

« Il baisse son pantalon et nous montre ses fesses… »

C’est alors que celui-ci s’énerve. « Il se rebelle et commence à monter dans les tours en nous insultant », témoigne à la barre du tribunal, l’un des trois gendarmes qui s’est porté partie civile dans cette affaire. Il en veut aux gendarmes pour avoir cassé la porte pour rien. « Il se retourne, baisse son pantalon et nous montre ses fesses en se les tapotant », poursuit le gendarme, tout en regrettant son absence aujourd’hui. « J’aurais aimé qu’il s’explique sur ses actes même si nous sommes habitués sur Cluses/Scionzier à avoir des énergumènes de la sorte. » Le fessier a aussitôt été pris en photo par les forces de l’ordre et considéré comme un outrage à une personne de l’autorité publique.

« Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour envoyer un signal fort en direction de la délinquance, précise-t-il à la présidente du tribunal de Bonneville. On ne veut pas être dans l’irrespect constamment et que ces personnes se croient tout permis. »

Il n’a jamais voulu s’expliquer

De son côté, la procureure constate qu’il n’y a aucune explication des faits de la part de cet individu. « Il a eu un comportement totalement déplacé ce jour-là. Surtout qu’il a continué à s’énerver dans sa cellule, une fois placé en garde à vue. Il n’a même pas voulu sortir de sa cellule lors de la procédure et donc n’a pas pu être entendu. Il se moque de la justice ! » Elle demande quatre mois de prison avec sursis et sera entendue par la présidente, qui confirme la condamnation de M. H. à quatre mois d’emprisonnement avec sursis. Elle le tient également responsable du préjudice subi par les gendarmes et le condamne à verser 150 euros à la partie civile pour préjudice moral.

Source : www.lemessager.fr

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