Cluses : 4 mois d’emprisonnement pour avoir montré ses fesses aux gendarmes
MIS EN LIGNE LE 1/04/2021 À 15:05
Ce jeudi 1er avril, un habitant de Cluses a été condamné par le tribunal de Bonneville à 4 mois d’emprisonnement avec sursis, pour avoir montré ses fesses aux gendarmes.
Les faits remontent au 9 octobre 2020. Dans le cadre d’une longue enquête menée, par la gendarmerie de Cluses/Scionzier, sur un individu « activement recherché » pour de multiples infractions, les forces de l’ordre décident de perquisitionner le domicile du frère de cet individu.
Éviter que la situation empire
À la barre du tribunal, l’un des gendarmes présents lors des faits raconte : « Quelques jours plus tôt, Oussama s’était pris des coups de couteau dans le quartier des Ewües, à Cluses. J’avais peur qu’il y ait des représailles. On voulait donc l’interpeller pour éviter tout acte de vengeance. » Et que la situation empire. Ils pensent qu’il se trouve chez son frère.
2 personnes menottées
Le matin du 9 octobre, les gendarmes se rendent donc à Cluses, chez M. H., dans l’espoir de trouver chez lui l’homme recherché. N’obtenant de réponses à leurs sommations pour entrer, ils brisent la porte et trouvent à l’intérieur de l’appartement, deux personnes dont l’une qui ressemble à la description de l’individu recherché. Ils les menottent afin de vérifier les identités. L’homme ressemblant à la personne recherchée est en fait son frère, le locataire de l’appartement. Les gendarmes leur retirent donc les bracelets métalliques.
« Il baisse son pantalon et nous montre ses fesses… »
C’est alors que celui-ci s’énerve. « Il se rebelle et commence à monter dans les tours en nous insultant », témoigne à la barre du tribunal, l’un des trois gendarmes qui s’est porté partie civile dans cette affaire. Il en veut aux gendarmes pour avoir cassé la porte pour rien. « Il se retourne, baisse son pantalon et nous montre ses fesses en se les tapotant », poursuit le gendarme, tout en regrettant son absence aujourd’hui. « J’aurais aimé qu’il s’explique sur ses actes même si nous sommes habitués sur Cluses/Scionzier à avoir des énergumènes de la sorte. » Le fessier a aussitôt été pris en photo par les forces de l’ordre et considéré comme un outrage à une personne de l’autorité publique.
« Si je suis ici aujourd’hui, c’est pour envoyer un signal fort en direction de la délinquance, précise-t-il à la présidente du tribunal de Bonneville. On ne veut pas être dans l’irrespect constamment et que ces personnes se croient tout permis. »
Il n’a jamais voulu s’expliquer
De son côté, la procureure constate qu’il n’y a aucune explication des faits de la part de cet individu. « Il a eu un comportement totalement déplacé ce jour-là. Surtout qu’il a continué à s’énerver dans sa cellule, une fois placé en garde à vue. Il n’a même pas voulu sortir de sa cellule lors de la procédure et donc n’a pas pu être entendu. Il se moque de la justice ! » Elle demande quatre mois de prison avec sursis et sera entendue par la présidente, qui confirme la condamnation de M. H. à quatre mois d’emprisonnement avec sursis. Elle le tient également responsable du préjudice subi par les gendarmes et le condamne à verser 150 euros à la partie civile pour préjudice moral.