Justice
Un Machinois lance une tronçonneuse contre un gendarme : quatre ans de prison ferme
Publié le 20/03/2021 à 18h00
Un résidant de La Machine de 36 ans, enivré et menaçant avec sa compagne, a saisi, actionné et lancé une tronçonneuse sur un gendarme. Il lui a également asséné un coup sur la tête avec un seau en fer. Il a été condamné à quatre ans de prison ferme.
Mathieu Douilliez, Machinois de 36 ans, a été condamné, vendredi 19 mars, à six ans de prison dont quatre fermes par le tribunal judiciaire de Nevers.
Un désaccord, mardi 16 mars, au sein du couple, est à l’origine de ce qui aurait pu se conclure en tragédie. La compagne de Mathieu Douilliez a téléphoné en début de soirée à la gendarmerie, ne se sentant plus en sécurité au domicile. À l’arrivée d’une patrouille, l’ambiance apparaissait paisible. La dame, auprès de qui se trouvaient ses cinq enfants, expliquait s’être fait gifler, craindre pour sa sécurité, et souhaitait même quitter les lieux.
Les militaires, considérant que le compagnon, et son père présent apparaissaient enivrés et feraient de piètres protecteurs des enfants, s’adressèrent à un collègue. La garde à vue du présumé gifleur leur sembla une meilleure solution.
En un instant, la situation dégénère
La situation se détériora en un instant. L’homme s’enfuit, le grand-père s’interposa pour gêner les gendarmes. Le pistolet à impulsion électrique de la force publique ne fonctionna pas. Au contraire de la tronçonneuse extraite d’un cabanon proche, dont s’était saisi Mathieu Douilliez.
Trois accélérations de la chaîne et la tronçonneuse était balancée sur le gendarme le plus proche. Celui-ci n’a dû ses blessures superficielles qu’à son sens de la parade et de la chance. Le forcené a finalement pu être maîtrisé, non sans s’être rebellé, assénant notamment avec un seau en fer un coup sur la tête du même gendarme, et vociférer. Le gendarme s’en tire physiquement à bon compte, avec seulement trois points de suture au poignet et cinq sur le crâne.
Le jugement du tribunal a été plus sévère que les réquisitions de la procureure de la République, qui avait demandé cinq ans d’emprisonnement dont un an et demi avec sursis probatoire contre Mathieu Douilliez.
Le père du prévenu, Philippe Douilliez, a, lui, été condamné à 18 mois de prison dont un an ferme avec mandat de dépôt.
Jean-Christophe Henriet
