Oeting
Il tente d’étrangler sa mère et frappe une dizaine de gendarmes : un an de prison ferme
Un habitant d’Oeting, connu de la justice pour des faits de violence et de consommation de stupéfiants, a été condamné à deux ans de prison, dont un ferme avec mandat de dépôt. Il était jugé, vendredi, dans le cadre d’une comparution immédiate pour violence sur sa mère et sur une dizaine de gendarmes.
Par Claude DI GIACOMO – 06:30
Johnny Heilig, habitant d’Oeting, né en 1991, est présenté au tribunal judiciaire de Sarreguemines dans le cadre d’une comparution immédiate pour des violences sur ascendant et sur des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Le 21 février, vers 17 h 30, les gendarmes sont appelés au domicile de sa mère où il vit. Comme souvent, il passe une grande partie de ses journées à consommer de l’alcool et des stupéfiants. Il est sans emploi depuis 2018. Malheureusement, il a l’alcool mauvais, et devient agressif lorsqu’il lève trop le coude. Une dispute éclate avec sa mère. « Vous avec commencé à tout casser dans la maison, puis vous vous êtes jeté sur elle et vous avez tenté de l’étrangler. Heureusement que son compagnon est intervenu, sinon vous auriez pu la tuer ! », raconte la présidente Catherine Bruere.
Il se bouche les oreilles pour ne pas entendre
À la barre, l’homme a du mal à entendre les propos de la juge. Il se fait d’ailleurs rappeler à l’ordre car il se bouche les oreilles. « Je ne veux pas entendre ça ! Je ne m’en souviens pas. Jamais je ne voudrais lui faire du mal », déclare-t-il en sanglots.
Il a fallu un nombre incroyable de gendarmes pour le maîtriser
Laurent Gérardin, représentant du ministère public
Les gendarmes sont appelés en renfort. Finalement, ce sont plusieurs patrouilles qui doivent intervenir pour maîtriser le forcené. Au total, il a insulté et frappé une dizaine de militaires qui se sont portés partie civile. Le prévenu était en état de récidive et comparaîtra le 26 mars prochain pour des faits similaires survenus le 12 janvier 2020.
« On a failli avoir un homicide »
Pour Laurent Gérardin, représentant du ministère public, « ces faits sont graves car on a failli avoir un homicide sans raison objective, si ce n’est un contentieux familial latent. De plus, il a fallu un nombre incroyable de gendarmes pour le maîtriser. Il les a mordus, il a donné des coups de pied et de poing, et il les a insultés ! Un peu plus d’un an après les faits de janvier 2020, sa situation ne s’est pas améliorée. » Deux ans de prison sont requis.
Malgré les propos de Me Marjorie Stanislawski, avocate de la défense, qui a mis en avant « ses problèmes liés à l’alcool » et le fait qu’« une incarcération serait contre-productive », le tribunal suit les recommandations du parquet et condamne Johnny Heilig à 2 ans de prison, dont un an ferme avec mandat de dépôt.
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