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Verdun

Une surveillance quotidienne du champ de bataille de Verdun

Les gendarmes de la brigade de Verdun, assistés par les autres administrations comme l’office national des forêts, surveillent le champ de bataille de Verdun au quotidien. Heureusement, les fouilles illégales restent rares. Toutefois, une à deux procédures sont engagées tous les ans.

Par Cédric CITRAIN

L’été, les gendarmes patrouillent à VTT sur le site du champ de bataille de Verdun, pour la sécurité de tous, mais aussi découvrir d’éventuels contrevenants.  Photo d’archives ER /DR

Pour la communauté de brigades de gendarmerie de Verdun, la surveillance des champs de bataille est une tâche quotidienne. « En voiture, les gendarmes sillonnent la zone, et quand la saison s’y prête, c’est à pied et en VTT pour être au plus près, proche des visiteurs des sites et dans des lieux inaccessibles par la route », explique le lieutenant Philippe Kissel de la compagnie. Ce sont eux qui mènent les enquêtes également quand des faits sont constatés. Mais ils ne sont pas seuls. Si ce sont les gendarmes qui conduisent les procédures à l’encontre de ceux qui seraient pris le détecteur de métaux ou la pioche à la main, pour couvrir les quelque 250 km² que couvrent les lieux des combats , les forces de l’ordre s’appuient aussi sur les autres administrations comme l’Office national des forêts (ONF) qui gère le domaine forestier et les utilisateurs du site en général. Ainsi, des comportements suspects ou des traces de fouilles peuvent être signalés régulièrement.

Des contrevenants peu nombreux

« On récupère toujours des gens en quête de vestiges de la bataille. C’est assez cyclique. Cela fait plusieurs mois que nous n’avons pas eu d’affaires. Mais ce n’est pas très courant non plus, on établit en moyenne une à deux procédures par an. Ce sont des personnes d’un peu partout dans la région, mais on a eu aussi des Belges et des Hollandais. On a déjà eu un père et son fils », résume le lieutenant. Généralement, ces contrevenants sont à la recherche de plaques militaires, d’ustensiles (gourdes, gamelles…), toutes ces pièces métalliques qui ont pu se conserver un tant soit peu depuis un siècle dans la terre. « Généralement, ces personnes ont conscience que c’est illégal. Ils font comme s’ils ne savaient pas, mais ils connaissent très bien l’interdiction. Quand on les prend, ils ont toujours de bonnes excuses à nous présenter… C’est un peu comme l’automobiliste qui a oublié de mettre sa ceinture… », argumente le représentant des forces de l’ordre. Heureusement, les contrevenants ne s’intéressent que rarement aux munitions qui sont encore présentes par milliers dans le sol. « Découvrir des munitions, c’est extrêmement fréquent. Il ne passe pas une semaine sans que l’on en signale. Dès que les terrains sont remués, même sans fouilles , et même de façon naturelle, elles ressortent à la surface. Dans ce cas, c’est la brigade de déminage à Metz qui s’en charge », conclut le lieutenant Kissel.

Source : www.estrepublicain.fr

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