La gendarmerie de l’Indre a désormais son quartier Arnaud Beltrame
Lundi 28 mai 2018 à 15:24
Par Jonathan Landais, France Bleu Berry
Le lieu où résident les familles de militaires au sein de la caserne de gendarmerie de Châteauroux a été baptisé ce lundi « quartier Arnaud Beltrame ».
Châteauroux, France
Les gendarmes de Châteauroux et leurs proches habitent désormais le « quartier Arnaud Beltrame », au sein de la caserne Charlier, du nom de ce gendarme colonel de 44 ans, qui était mort il y a deux mois dans une attaque terroriste au Super U de Trèbes dans l’Aude, après s’être échangé contre une otage. Jusqu’ici ce quartier n’avait pas de nom, il était simplement appelé « quartier des familles ». Les deux plaques étaient officiellement inaugurées ce lundi matin en présence de nombreux officiels.
Une proposition de la municipalité
C’est Gil Avérous, le maire de Châteauroux qui avait au départ souhaité que sa ville rende hommage au colonel Beltrame dans un lieu emblématique. « Je voulais que ce soit quelque chose de symbolique, et qu’il y ait vraiment un lien entre cet espace et les valeurs qu’incarnait le colonel Beltrame (…) on aurait pu débaptiser une rue quelque part mais c’est toujours compliqué de mettre une nouvelle rue dans un lotissement et ça n’aurait pas été quelque chose de marquant ».
Un lieu de vie pour 200 familles de gendarmes
Au final, c’est donc directement l’emprise de la caserne de gendarmerie qui a été choisie. Arnaud Beltrame donne son nom au quartier des familles, où vivent ici plus de 200 gendarmes et leurs proches._« C’est beaucoup d’émotion parce que l’acte d’Arnaud Beltrame est vraiment héroïque_, il a fait preuve d’une abnégation exceptionnelle, d’un courage inouï, je suis vraiment très ému », déclare le Lieutenant Colonel Philippe Lagrue, commandant du groupement de gendarmerie de l’Indre.
Dans cet espace, « le Colonel Beltrame est très bien entouré par des gens qui ont également fait don de leur vie pour les valeurs de la France », explique le Colonel Lagrue, faisant référence à la rue Patrice Comboliaud, qui porte le nom d’un gendarme berrichon décédé en service, et au colonel Charlier qui a donné son nom à la caserne.
Reconnaître les difficultés des militaires
Au-delà du symbole, il s’agit aussi de reconnaître le travail des gendarmes, estime Nelly Hérault, assistante sociale à la caserne Charlier. « Pour les gendarmes _c’est important qu’on reconnaisse les risques qu’ils prennent tous les jours_, pour les familles aussi c’est reconnaître les difficultés que peuvent avoir leurs maris militaires dans l’exercice de leurs fonctions ».Plusieurs femmes de militaires étaient d’ailleurs présentes à cette inauguration.
D’après le Colonel Lagrue, il pourrait s’agir d’une première en France : si depuis l’attaque terroriste de Trèbes certaines villes ont baptisé l’une de leurs rues du nom d’Arnaud Beltrame, il s’agirait à Châteauroux d’une première dans l’emprise d’une caserne de gendarmerie déjà existante.