Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale « confirme la pertinence du concept de sécurité nationale »
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale est rendu public, lundi 29 avril 2013. Il met l’accent « sur les trois priorités de notre stratégie de défense : la protection, la dissuasion, l’intervention. Elles se renforcent mutuellement. Elles ne sont pas dissociables. Nous devons veiller à protéger les Français, y compris face aux risques de la cybermenace », explique le président de la République, François Hollande, dans la préface. « Cette mission n’est pas seulement l’affaire de l’État. C’est aussi celle pour partie des collectivités locales et, sur le plan de la protection de leurs intérêts, celle des entreprises. Ce constat a conduit à la mise en place en 2008 du concept de sécurité nationale. Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale trace donc une perspective d’avenir pour la défense de la France qui a maintenant besoin, pour se réaliser, de l’engagement de tous, militaires, personnel des services de renseignement, policiers, gendarmes, diplomates, agents publics, bénévoles, mais aussi simples citoyens, tous acteurs de notre sécurité nationale », souligne François Hollande.
« Au lendemain de mon élection, j’ai demandé qu’un nouveau Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale soit établi. J’ai en effet considéré que l’état du monde appelait de nouvelles évolutions stratégiques. Qui ne voit que le contexte a sensiblement changé depuis 2008 ? […] Dans le même temps, les menaces identifiées en 2008 – terrorisme, cybermenace, prolifération nucléaire, pandémies… – se sont amplifiées », rappelle le président. François Hollande a chargé Jean-Marie Guéhenno, conseiller maître à la Cour des comptes, d’assurer la présidence de la commission chargée de la rédaction du Livre blanc en juillet 2012.
« Le Livre blanc confirme la pertinence du concept de sécurité nationale. Visant un objectif plus large que la simple protection du territoire et de la population contre des agressions extérieures imputables à des acteurs étatiques, ce concept traduit la nécessité de gérer l’ensemble des risques et des menaces, directs ou indirects, susceptibles d’affecter la vie de la Nation », indiquent les auteurs du document en conclusion.
PLUSIEURS CHAPITRES SUR LA SÉCURITÉ
Sur les thèmes de la sécurité, le Livre blanc comprend un chapitre sur « l’état du monde », qui aborde notamment les questions du terrorisme, de la sécurité des systèmes d’information et des risques naturels et technologiques. Le chapitre 4 est consacré aux « priorités stratégiques », avec la protection contre les attaques terroristes, les cyberattaques, la criminalité organisée, les crises majeures ou les attaques contre les ressortissants français à l’étranger.
Le chapitre 6 – intitulé « La mise en oeuvre de la stratégie » – s’intéresse notamment au « rôle central » du renseignement (AEF Sécurité globale n°8901). Il traite aussi de la protection « contre l’ensemble des risques et des menaces dont l’impact pourrait être majeur, préserver la continuité des grandes fonctions vitales de la Nation et conforter sa résilience ».
Les « moyens de la prévention et de la gestion des crises sur le territoire » sont traités dans le chapitre 7. Ce dernier porte notamment sur la protection exercée par la police et la gendarmerie, la lutte contre le terrorisme, la cybermenace et sur la continuité des fonctions essentielles. Il s’agit également d’ « améliorer la capacité de l’État à répondre aux crises ». Ce chapitre traite aussi de l’industrie de défense et de sécurité.
Source : AEF Sécurité Globale Dépêche n° 8900 – Paris, lundi 29 avril 2013.
Alexandra Turpin | |